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Une maison pour femmes monoparentales vulnérables

Photo: Amine Esseghir/TC Media

Grande inauguration le 7 novembre de la maison Grandir jusqu’au toit, des habitations destinées à des femmes monoparentales vulnérables. Situés à Cartierville, ces logements remis à neuf dans le cadre d’un projet achat-rénovation accueillent, depuis juin 2015, 14 mères chefs de famille qui vivaient des situations de vulnérabilité.

L’édifice de trois étages était un véritable taudis. Il a été acquis en 2012 par l’organisme Mon toit, mon cartier fondé pour mener la mission d’accueillir ces femmes monoparentales.

On estimait le coût à 3 M$. «Les prévisions ont été dépassées de beaucoup», indique Maddy Lespinasse, présidente de l’organisme Mon toit, mon cartier, sans vouloir préciser l’ampleur de ce dépassement.

Le projet a bénéficié de l’aide du gouvernement par le biais du programme AccèsLogis, de l’appui de la Communauté métropolitaine de Montréal, grâce au fond logements sociaux, et du soutien de nombreuses associations, notamment la Fondation Gracia.

Il semble que toutes les promesses de Grandir jusqu’au toit ont été tenues. Outre les 3 ½ et les 4 ½ qui accueillent les mères et leurs enfants, on a ajouté une salle communautaire, une cuisine collective et un jardin sur le toit qui a inspiré le nom de la maison.

Les femmes et leurs enfants sont logés moyennant un loyer qui ne dépasse pas 25% de leurs revenus.

Cette maison nous sauve la vie s'est exclamée Rosario Martinez, résidente de Grandir jusqu'au toit. Photo: Amine Esseghir/TC Media
Cette maison nous sauve la vie s’est exclamée Rosario Martinez, résidente de Grandir jusqu’au toit. Photo: Amine Esseghir/TC Media

Nouveau départ
«Cette maison nous sauve la vie», a révélé Rosario Martinez, une des résidentes de l’immeuble. Cette immigrante venue de son lointain Mexique s’occupe de trois enfants.

Depuis qu’elle a pu s’installer dans son logement, elle a pu reprendre des études et elle vient d’achever une formation de travailleuse sociale.

Outre les logements propres, l’organisme gestionnaire met à la disposition des femmes une intervenante qui les aide à reprendre pied.

Ces femmes vivent des situations de précarité, de violence ou d’intégration. Quittent des situations où elles et leurs enfants sont en danger.

«On les aide à avoir un plan de vie pour elles-mêmes et leurs enfants», souligne Mme Lespinasse. Elles ont entre trois et cinq ans pour s’en sortir.

Par ailleurs, la Maison des parents de Bordeaux-Cartierville s’est également installée dans le bâtiment, pour aider ces mères à mieux organiser leur vie de famille.

«On pourrait penser à en réaliser d’autres du même genre», a proposé Jean-Marc Fournier, qui présidait cette inauguration en tant que député de Saint-Laurent.

Une idée attrapée au vol par Harout Chitilian, conseiller municipal de Bordeaux-Cartierville. «Il n’y a pas de lot de vacant à Montréal, la seule manière de créer des logements sociaux c’est de convertir d’anciens immeubles», a-t-il dit.

Le bâtiment est situé près de l’école primaire Louisbourg et de la bibliothèque de Cartierville, au cœur de la zone de revitalisation intégrée (RUI) Laurentien-Grenet.

 

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