288 contraventions de stationnement par jour, 3,5 M$ en huit mois

Près de 70 000 contraventions de stationnement avaient été données dans l’arrondissement en date du 29 août. Les chiffres fournis par la Cour municipale placent Ahuntsic-Cartierville au sixième rang des municipalités où on délivre le plus d’amendes.

Certes, ces taux sont loin des 301 355 infractions sanctionnées dans l’arrondissement Ville-Marie à la même date. Cependant, avec 69 507 billets de stationnement, ce sont tout de même 288 qui ont été émis quotidiennement. Ce sont les agents de stationnement qui ont constaté la part la plus importante de ces infractions. Ils ont, en effet, apposé 40 904 petits papiers sur les pare brises des véhicules mal garés. Les agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont distribué quant à eux 28 603.

Si on considère les seules contraventions émises par la Ville, la moyenne quotidienne n’a pas beaucoup évolué depuis l’année passée. Elle était de 164 en 2013. Elle est passée à 169 cette année. La comparaison en incluant les données de la police demeure toutefois difficile à faire. Selon les données fournies par la Cour municipale concernant l’année 2013, les agents du SPVM ont distribué 44 725 contraventions sur le territoire d’Ahuntsic-Cartierville sanctionnant autant les stationnements interdits que les excès de vitesse.

Une manne
À 52 $ le billet, on peut déduire que la ville aura collecté plus de 3,5 M$ avant la fin de cette année, uniquement à Ahuntsic-Cartierville. Toutefois, cette somme ne profite pas directement à l’arrondissement. «Stationnement Montréal assure la gestion des stationnements municipaux tarifés, sur rue et hors rue, souligne Marlène Ouellet, chargée de communication à l’arrondissement. Aucun revenu des parcomètres ne revient à l’administration locale directement.» Une situation qui vaut également pour les contraventions assure Mme Ouellet.

Les contraventions de stationnement interdit sont une source de revenus importante. Cela est d’autant plus vrai qu’elles sont les moins contestées. «Pour 52 $, tu ne vas pas payer 12 $ de stationnement et perdre une demi-journée de salaire, alors les gens préfèrent ne pas contester», atteste Alfredo Munoz, interrogé par notre collègue Marie-Claude Chiasson. Il est le fondateur de SOS Ticket, une association qui appuie les citoyens dans la contestation de contraventions. Même s’il considère que cela ne vaut pas la peine de protester contre une somme trop petite, il affirme: «nous travaillons actuellement à trouver un moyen pour le faire.»