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Le comité des droits de l’enfant est de retour

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Les demandes répétées des jeunes du quartier ont fini par porter fruit. Le comité des droits de l’enfant de la Fondation du Dr Julien, est de retour.

«Dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, de nombreux droits des enfants sont brimés, ce qui a un impact direct sur leur qualité de vie», indique Hélène Sioui Trudel, avocate et directrice du projet pour l’intégration des droits des enfants à la Fondation du Dr Julien.

«Les enfants grandissant à Hochelaga-Maisonneuve ont une espérance de vie de 10 ans de moins que la moyenne montréalaise. Ce n’est pas normal. Il faut faire quelque chose pour renverser la vapeur», affirme-t-elle.

Selon l’avocate, le droit à un logement salubre et sécuritaire est l’un des droits les plus bafoués dans le secteur. Punaises, souris et propriétaires délinquants ne sont pas inconnus à Hochelaga-Maisonneuve.

«Le droit à l’éducation est aussi non respecté. Il suffit de penser aux trois écoles fermées dans le quartier. Les jeunes n’ont pas accès à une éducation de proximité, dans leur communauté. Ils sont exilés ailleurs», ajoute Mme Sioui Trudel.

Le comité
Par l’entremise d’ateliers, une dizaine de préadolescents avec une problématique d’estime de soi, de troubles de comportements ou une difficulté à s’exprimer, découvrent leurs droits et mettent en place un projet qui permettrait de restaurer un de leurs droits brimés.

«Nous voulons outiller les enfants afin qu’ils puissent changer la réalité de leur quartier», mentionne Mme Sioui Trudel.

En prenant la parole et en se faisant entendre et respecter, le jeune pourra ensuite transposer ce qu’il a appris, lors de diverses situations conflictuelles dans sa vie adulte.

«S’il est capable d’identifier qu’un de ses droits n’est pas respecté, il aura le discours pour le faire. Il connaîtra aussi ses outils pour y arriver», explique-t-elle.

Le comité devrait se poursuivre sur quelques années. Il pourrait même y en avoir un deuxième simultanément, annonce la directrice.

«Nous pourrions aussi former les parents. Des fois, ils croient qu’en excluant les enfants, ils les protègent, mais les jeunes sont alors plus inquiets. Ils sont mis à l’écart de la prise de décision», fait-elle valoir.

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