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Ateliers bons débarras, des anciens s’expriment

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Les anciens des Ateliers bons débarras (ABD) sont heureux de voir ce projet se poursuivre au sein du quartier. «Je le recommande à 100%. On devient une grande famille. Les intervenants sont là pour nous et on fait des activités et des apprentissages selon nos besoins», raconte Jenny, une participante des premières cohortes.

Certains veulent même y participer à nouveau.C’est le cas de Dominic qui a pris part aux deuxième et huitième cohortes. «Je n’ai pas encore fini le programme, car plusieurs éléments se sont passés dans ma vie qui m’ont fait abandonner. Là, je veux retourner à l’école, mais j’ai besoin d’aide et de beaucoup de soutien dans ma vie de tous les jours», souligne l’homme de 21 ans, qui se décrit comme un «ti-cul» de la rue.

L’ancien participant avoue que les intervenants l’ont beaucoup aidé à traverser des moments difficiles. «Je voyais une psychologue, mais celle-ci a cessé nos rencontres pour des raisons personnelles. Barbara Jomphe, chargée de projet des ABD, a pris de son temps pour m’écouter. Les intervenants du programme sont vraiment bien», laisse savoir Dominic, qui veut faire partie de la neuvième cohorte et faire les «choses comme du monde».

Un grand pas
Pour Jenny, les ABD sont responsable de son retour aux études en plus de lui avoir permis à mieux se connaître elle-même. «J’y ai beaucoup appris, notamment à me débrouiller par moi-même, à surmonter mes craintes et à offrir une meilleure vie à ma fille. Ça m’a donné la force et le courage de réaliser mes projets», affirme cette mère monoparentale de 22 ans.

Cette Hochelagaise avait abandonné l’école à l’âge de 15 ans. Elle a ensuite commencé à consommer de la drogue et à côtoyer des personnes qu’elle jugeait elle-même de mauvaise influence. C’est à ce moment que les ABD sont entrés dans sa vie.

«J’avais besoin d’aide. J’ai commencé les ateliers et j’ai découvert que j’étais enceinte. J’avais 17 ans. J’ai alors fait un ménage dans mes fréquentations. J’ai acquis des compétences et voulu offrir le meilleur de moi-même à ma fille», mentionne cette élève au diplôme d’étude professionnelle en charpenterie-menuiserie.

C’est même lors des ateliers qu’elle a découvert le domaine dans lequel elle voulait faire carrière. «Au départ, je voulais être infirmière-auxiliaire. Lors des ABD, on faisait beaucoup d’activités manuelles. J’y ai découvert que j’adorais travailler avec mes mains. On a fait des ateliers de rénovations et ça m’a motivé à aller dans ce milieu», explique-t-elle.

Qu’est-ce que les ABD?
Les Ateliers bons débarras (ABD) s’adressent aux jeunes âgés de 16 à 21 ans ayant opéré une rupture avec le système scolaire et agissent afin de favoriser leur scolarisation ainsi que leur insertion sociale et professionnelle. Ces objectifs s’atteignent notamment par l’éducation, l’engagement communautaire et la participation citoyenne.

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