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Éducation: la grève est déclarée

Photo: Collaboration spéciale

Les enseignants opposés aux compressions annoncées par le gouvernement Couillard ont tenu des lignes de piquetage devant les écoles de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve dans la matinée du 30 septembre avant de rejoindre les milliers de professeurs qui ont pris la rue à Montréal pour manifester leur mécontentement.

«On a essayé d’autres moyens de pression et on n’a pas été écouté, alors on fait la grève aujourd’hui», explique Mélanie Dumouchel, un brin exaspérée par la tournure que prennent les négociations qui «traînent depuis longtemps».

Mme Dumouchel est enseignante dans une classe à double niveau à l’école Saint-Clément. Bien que sa classe ne soit pas autant chargée que celles de certains de ses collègues, elle se mobilise, comme les quelque 34 000 enseignants affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), par solidarité.

«On est là pour avoir plus de services pour nos élèves et de meilleures conditions de travail, avec des ratios moins grands dans nos classes, raconte-t-elle. C’est un problème qui touche toutes les écoles du Québec.»

Enseignants pas contents
Lors d’un point presse, Sylvain Mallette, président de la FAE, a réaffirmé la détermination de son syndicat à «lutter farouchement pour protéger l’école publique».
Dans son plan d’austérité, le gouvernement a notamment proposé de faire passer la semaine de travail de 32 à 40 heures, de geler les salaires jusqu’en 2016, d’apporter des modifications importantes au régime de retraite des enseignants et d’augmenter le nombre d’élèves moyen par classe.

«Le déroulement des négociations actuelles et la récente proposition patronale provoquent la colère des enseignantes et enseignants. Près d’une soixantaine de rencontres plus tard, rien n’est encore réglé», a ajouté M. Mallette.

Des parents concernés
Les parents d’élèves se mobilisent déjà tous les 1ers du mois, en formant des chaînes humaines pour protéger l’établissement de leurs enfants des coups de sabre du gouvernement en éducation. Ils appuient aussi, en grande majorité, les contestations des professeurs.

«Je suis de tout cœur avec eux», lance Marie-Ève Boisjoli, une maman qui estime que «tout ce qui touche à l’éducation est important».

Comme d’autres parents de l’arrondissement, cette mère de famille a profité de cette journée de grève pour passer du «bon temps» avec ses enfants au Pavillon d’éducation communautaire où la Table de quartier Hochelaga-Maisonneuve avait organisé des activités parents-enfants à cet effet.

«Je les appuie complètement, le travail d’enseignant est quand même exigeant et ils méritent de meilleures conditions», avance, quant à elle, Iris Debauve, mère de deux enfants scolarisés à l’école Maisonneuve.

«Ce n’est pas juste un problème d’enseignement, c’est un problème de choix que l’on fait pour note société», ajoute-t-elle.

Cette journée de grève était la première d’une série d’autres qui ont d’ores et déjà étaient annoncées pour octobre. «Je suis prête à continuer ce combat le temps qu’il faudra», termine Mme Dumouchel.

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