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Haltes-chaleur: Denis Coderre accepte de les ouvrir à -20°C

Photo: TC Media Catherine Paquette

Les sans-abris pourront désormais se réchauffer dans les haltes-chaleur dès que la température ressentie atteindra -20°C, annonce la Ville de Montréal.

Le maire de Montréal Denis Coderre cède ainsi aux demandes des organismes, qui réclamaient une révision du seuil de température nécessaire à leur ouverture.

SOS Itinérance et Solidarité dans la rue ont insisté, depuis l’arrivée de l’hiver, pour que la température ressentie à laquelle les haltes-chaleur ouvrent leurs porte soit de -15°C ou -20°C plutôt que -27°C, comme l’indiquait les directives.

M. Coderre s’était dit ouvert à une révision du fonctionnement des haltes-chaleur au cours de la semaine dernière et avait promis une rencontre avec les organismes à la fin du mois de janvier.

Après la sortie publique de Projet Montréal en appui aux demandes des organismes le 14 janvier, le maire a accepté de revoir les contrats de la mission St-Andrew’s et de l’Unité d’intervention mobile l’Anonyme, en charge des deux haltes-chaleur à Montréal.

Le 14 janvier, alors que la température annoncée pour la nuit était de -25°C, le maire a ordonné in extremis l’ouverture des deux haltes-chaleur.

Rencontre à venir
Une rencontre est toujours prévue entre le maire et les organismes le 19 janvier.

Caroline Leblanc, de Solidarité dans la rue, compte convaincre le maire de revenir à nouveau sur sa décision et d’ouvrir les haltes-chaleur dès -15°C.

«Il faut tenir compte des facteurs de risque pour les itinérants. La plupart marchent toute la journée dans le froid. Le soir venu, leurs vêtements sont humides et ressentent davantage le froid», explique-t-elle.

La députée d’Hochelaga-Maisonneuve, Carole Poirier, a déjà fourni une lettre d’appui aux deux organismes en vue de cette rencontre avec le maire.

«Je pense que même s’il s’agit de nouvelles ressources, il faudrait avoir un peu plus de flexibilité. Il serait probablement possible d’avoir une stratégie où l’on interviendrait à -15 °C. […]  Il faudrait aussi tenir compte de la possibilité d’ouvrir plus tôt, d’étendre les heures d’ouverture pour ne pas laisser ces gens dehors», a-t-elle affirmé en entrevue avec TC Media.

Ressource en cas d’urgence
Bien qu’elle reconnaisse l’importance des haltes-chaleur lors des soirs de grands froids où les refuges sont plein, la directrice de l’Unité d’intervention mobile l’Anonyme, Sylvie Boivin, ne penche pas pour une extension de la période d’ouverture de la halte dont s’occupe son organisme.

«Il faut se rappeler que les haltes-chaleur sont une ressource pour les cas d’urgence, lorsqu’il fait -27 °C et que c’est dangereux pour la santé, comme l’a statué la Direction de la santé publique. Ce sont de nouvelles ressources qui s’ajoutent à toutes celles déjà disponibles à Montréal», affirme-t-elle.

Afin de se conformer aux nouvelles directives, elle devra embaucher davantage d’employés et réajuster son budget.

Il y avait 11 personnes lors de la première nuit de la halte-chaleur dans Hochelaga-Maisonneuve le 5 janvier, et aucune personne le 14 janvier, puisque le maire a annoncé leur ouverture tard en journée.

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