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Osons l’école

Photo: Gracieuseté

L’école doit s’adapter aux réalités d’aujourd’hui et cesser de s’accrocher à ses pratiques datant d’une autre époque. C’est ce que soutiennent les coauteurs Ugo Cavenaghi et Isabelle Senécal, du Collège Sainte-Anne à Lachine, dans leur livre Osons l’école, dans lequel ils partagent leur vision de l’école idéale, où l’innovation et la créativité trouvent leur place.

Préfacé par l’architecte Pierre Thibault, cet essai sur l’éducation propose des idées afin de réinventer l’école et répondre aux besoins des enfants.

Avec Isabelle Sénécal, vous proposez des idées pour ranimer le système éducatif, mais pourquoi vouloir changer la façon de faire actuelle?
Il faut dynamiser le système éducatif parce que la société évolue beaucoup. Dans les prochaines années, il va y avoir un virage majeur à tous les niveaux, que ce soit l’environnement, le transport, les communications ou le travail. L’école ne peut pas fonctionner comme il y a 50 ans. Il y a d’autres façons de faire. Il y a des expériences qui fonctionnent, comme à Sainte-Anne et certainement à d’autres écoles. On veut partager un modèle qu’on trouve intéressant, tant aux écoles publiques que privés, primaires que secondaires.

Quelle devrait être la place de la technologie à l’école?
On ne peut plus continuer à fonctionner qu’en papier. La technologie, c’est un outil qui doit être disponible pour les jeunes en classe, que ce soit une tablette, un ordinateur ou un téléphone. Toutefois, ça ne veut pas dire qu’il faut l’utiliser en tout temps. Souvent, les jeunes s’ennuient parce qu’on donne des réponses à des questions qu’ils peuvent trouver sur leurs cellulaires, ce qui n’était pas le cas avant. Jadis, c’était dans les encyclopédies et les bibliothèques.

Vous dites que l’espace dans lequel évolue l’enfant a un impact sur sa réussite, qu’est-ce que vous proposez en ce qui a trait à l’aménagement?
On est en train de revoir tous les espaces d’apprentissage pour faire en sorte que les classes soient plus versatiles, qu’on puisse enseigner différemment, en équipe ou encore individuellement.

Vous parlez d’une approche pédagogique centrée sur l’enfant, de créativité et d’apprentissage par l’expérience. Selon vous, quel doit être le rôle de l’enseignant?
La créativité et la collaboration sont les compétences clés du futur. On veut les développer à travers les programmes réguliers. Ce n’est pas un cours de créativité. Les élèves doivent pouvoir développer leur créativité dans les cours de mathématique ou de français. On organise des formations régulièrement pour les enseignants. Chez nous, ce sont 85% des enseignants du primaire qui ont été formés en ce sens et 50% au secondaire. La formation, c’est très important.

Est-ce qu’oser l’école demande des investissements importants? Est-ce aussi réaliste pour les écoles publiques?
C’est possible pour tout le monde. Réaménager sa classe, on peut le faire à coût restreint. Varier les stratégies d’enseignement, ça ne coûte rien. Changer sa pédagogie, faire des collaborations, ça ne demande rien. Il ne faut pas se cacher derrière l’argent pour dire qu’on ne peut rien faire. Ça peut aider, mais ce n’est pas essentiel.

 

 

 

 

 

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