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Les catholiques italiens ont maintenant leur église à Lachine

Photo: TC Media / Karina Sanchez

La mission catholique italienne de l’Annunziata, de Lachine, a été témoin de la consécration de son église, dimanche matin, par l’archevêque de Montréal, devant une foule de fidèles émus.

La mission rassemblant près de 500 pratiquants, selon le Père Joseph Fugolo, existe depuis 1963. La mission est située dans l’ancienne église Saint-André-Hubert-Fournet, au 4360, rue Broadway, depuis 2010. Après des recherches dans les archives, il a été constaté qu’elle n’avait jamais été consacrée.

La consécration est un rite religieux qui renforce, d’un point de vue symbolique, la valeur spirituelle d’une église. L’archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, signale que cette action consolide «la stabilité d’une église et engage davantage la communauté dans le présent et l’avenir». La consécration s’est manifestée par l’embaument des lieux avec de l’encens, des prières et des chants collectifs et la bénédiction de l’autel par l’archevêque, entre autres.

Co-fondatrice de la mission en 1963, Margherita Bianchi, est heureuse d’être témoin pour la première fois d’une consécration. À ses yeux, le «baptême de son église» permet de renforcer la communion avec le Divin. «Cela va nous permettre de sentir encore plus l’Esprit-Saint», suggère-t-elle.

Pour Carmelind Macri, responsable de la chorale des enfants, la consécration a été un évènement émouvant. Mais pour elle, ce rite ne change pas grand-chose. «Ma foi est forte. Aussi forte que lorsque j’ignorais que l’église n’avait pas été consacrée», fait-elle comprendre.
La consécration de l’église ne change en rien le statut du groupe religieux qui demeure une mission catholique. La consécration est aussi une forme de garantie permettant d’ancrer l’église au sein de la communauté catholique.

Elle amène l’église à s’engager à relever les défis pouvant parsemer sa route (ex.: problèmes financiers ou dilemme face à une proposition d’achat des lieux par des compagnies immobilières) et à conserver sa place dans la communauté, explique Mgr Lépine.

Communauté multigénérationnelle
Même si certaines églises éprouvent de la difficulté à retenir les croyants, ce défi ne fait pas partie de la réalité de la mission catholique italienne de l’Annunziata.

Certains membres de la mission suivent de près cette instance religieuse depuis 50 ans. «La qualité de l’accueil est ce qui ramène les fidèles, à chaque fois », relate Marisa Ruggieri, adepte de la mission depuis son mariage au sein de la communauté en 1969.

Au sous-sol de l’église, des activités sont organisées, depuis juillet dernier, afin d’impliquer les fidèles plus jeunes. Jennifer Pontarelli, responsable du programme «New Generation», coordonne des soirées-cinéma, des activités sociales et des sorties de groupes.
L’usage de l’anglais pour célébrer la messe, depuis un an et demi, a été un autre incitatif pour les plus jeunes. Souvent, ils ne maîtrisent pas l’italien parfaitement. Une garderie se trouvant sur place, et dirigée par des sœurs de la Congrégation de l’Immaculée de Gênes, attire aussi les jeunes familles. Un ascenseur a aussi été intégré pour faciliter le déplacement des personnes à mobilité réduite.

Bref, les proportions de la nouvelle église permettent d’accueillir beaucoup plus de personnes. «La chapelle où on célébrait avant était beaucoup plus petite», explique Mme Ruggieri. Lors d’évènements importants tels qu’à Pâques ou à Noël, par exemple, il n’y avait pas de place pour tous les fidèles. «L’ancienne église était une ancienne caserne de pompiers», ajoute-t-elle.

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