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Course contre la montre pour sauver Metso

Photo: Archives TC Media

À quelques semaines des premiers licenciements, le comité de travail mis sur pied depuis l’annonce de la fermeture de l’usine Metso a tenu une première rencontre pour sauver les 191 emplois. Le maire Dauphin en a profité pour décrier le manque de transparence de l’entreprise.

«Nous avons très peu d’informations sur la situation de la part de l’entreprise elle-même», déplore Claude Dauphin, qui aurait appris la nouvelle de la fermeture de l’usine à travers les journaux.

Pour justifier la fermeture de son usine à Lachine, annoncée pour le 13 février, et qui mettra à pied près de 200 employés, Metso invoque une réduction de la charge de travail due à la baisse de l’activité dans le secteur minier au niveau mondial.

Le temps presse pour les employés puisque les premiers licenciements se feront après Noël, dès la fin du mois de décembre.

Un avenir nébuleux
Dans un communiqué émis mardi par le comité de travail, on apprend que l’entreprise confirme son intérêt à vendre la bâtisse et l’équipement, sans toutefois avancer plus de détails concernant cette démarche. Et rien n’indique que la vente se ferait dans une optique de relance des activités par un autre groupe industriel.

Réuni au Regroupement de Lachine, rue Notre-Dame, le comité de travail, qui inclut le maire Dauphin et le député de Marquette, François Ouimet, veut dresser un portrait de la situation actuelle. Mais pour l’instant l’avenir des installations et, surtout, des travailleurs demeure nébuleux.

Pour la CDEC (Corporation de développement économique et communautaire), la situation est sombre. «L’emploi à Lachine repose encore beaucoup sur le secteur manufacturier qui reste fragile et volatile en fonction du marché mondial. Après Old Dutch, BlueWater Seafood et Andritz, c’est maintenant Metso, et cela représente près de 600 emplois directs perdus», rappelle le directeur de la CDEC LaSalle-Lachine, Henri Chevalier.

Aide au reclassement
Le comité de travail dit vouloir offrir un soutien aux employés de l’usine Metso. Emploi-Québec a déjà mis en place un comité d’aide au reclassement et a commencé les activités d’aide aux travailleurs.

Des intervenants de différents milieux, à l’intérieur du comité de travail, ont été mandatés pour identifier des acheteurs potentiels pour les installations, et éventuellement, effectuer des premiers reclassements de travailleurs.

Emploi Québec confirme qu’une première rencontre avec les employés a déjà eu lieu.

Rappelons que Metso était en activité à Lachine depuis cinq ans à peine, alors qu’elle avait racheté en 2009 l’usine de General Electric qui avait cessé ses activités en juin 2008.

Metso se décrit comme un leader en matière de solutions visant à améliorer l’efficacité des procédés industriels dans les secteurs des mines et de la construction, ainsi que dans l’industrie du pétrole et du gaz.

Metso opère dans 50 pays avec un effectif d’environ 16 000 professionnels.

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