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L’est doit «parler d’une seule voix» pour le transport en commun

La ligne d'autobus 86 est l'une des rares à traverser à la fois Rivière-des-Prairies et Pointe-aux-Trembles. Photo: Archives

Avec toutes les préoccupations exprimées par des citoyens et divers acteurs, la Chambre de commerce de la Pointe de l’Île (CCPDI) et le député de la Pointe de l’île appellent à réclamer d’une seule voix un meilleur transport collectif dans Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles.

«On parle, on parle, on parle, mais personne n’agit au final parce qu’on dirait que chaque système n’est pas assez fort et on travaille en silo, sans synergie», déclare le directeur des activités de la CCPDI, Daniel Lafrance.

Le manque de bus nord-sud dans l’arrondissement, leur fréquence de passage insuffisante ou leurs trajets dédaléens ont fait l’objet d’une table ronde organisée par le député fédéral Mario Beaulieu le 28 mai dernier à la Maison du citoyen, dans Pointe-aux-Trembles.

Selon l’élu bloquiste, la solution pour améliorer le transport en commun passe par une collaboration étroite entre tous les intervenants. «La mobilisation des citoyens est essentielle pour assurer que les institutions nous entendent et commencent à se préoccuper davantage de Pointe-aux-Trembles», a soutenu le député de la Pointe-de-l’île.

Frein économique
La Chambre de commerce de l’est de Montréal souligne qu’un transport collectif inadéquat nuit à l’attraction et à la rétention de main-d’œuvre – et par extension, à celle d’entreprises –, en plus d’imposer un fardeau économique aux citoyens en les obligeant à se déplacer en véhicule personnel.

Elle observe notamment que les autobus desservent surtout le centre de Montréal en heure de pointe et que leurs horaires sont mal adaptés aux quarts de soir ou de nuit dans les entreprises de l’arrondissement.

«Rivière-des-Prairies, Pointe-aux-Trembles, ces secteurs-là sont limités dans leur capacité d’attirer de nouveaux joueurs parce que l’accès à une main-d’œuvre rapide, c’est le premier élément décisionnel pour une entreprise quand vient le temps de déterminer où elle va s’implanter», a fait valoir la PDG de la CCEM, Christine Fréchette.

Cercle vicieux
La Corporation de développement communautaire (CDC) de la Pointe revendique de nouveaux circuits, dont des plus courts, ainsi que de nouveaux types de transport.

«Souvent, les changements sont justifiés par des études sur l’utilisation actuelle, mais justement, l’utilisation actuelle ne favorise pas l’investissement de services parce qu’il n’y a pas de développement et ça reste au point mort. Les gens veulent le prendre, mais ne le font pas parce que c’est trop long, trop compliqué, les horaires ne sont pas respectés», a commenté le directeur de la CDC, Jonathan Roy.

M. Roy déplore également le fait que le service de transport est surtout pensé de l’arrondissement vers le centre-ville de Montréal, alors que «la circulation à l’intérieur de l’arrondissement est très, très moyenne. Il n’y qu’un circuit, des dizaines d’arrêts. C’est super long.»

Grogne et pétition
En avril dernier, quelque 200 citoyens ont interpellé la Société de transport de Montréal (STM) lors d’une rencontre publique à la Maison du citoyen.

Des organismes communautaires ont par ailleurs lancé une pétition en ligne afin de réclamer la bonification du réseau de la STM dans l’arrondissement.

La STM a annoncé l’entrée en service d’une nouvelle ligne de bus en août prochain, l’ajout d’heures de service à une ligne expresse existante et le prolongement de trajets de bus jusqu’aux futures stations de la ligne bleue du métro.

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