Atypique-Le Collectif mélange danse moderne et lutte mexicaine

C’est au Nacho Libre, bar à tacos sur Beaubien, que l’on rencontre les membres de la troupe. Ils viennent de recevoir leurs cagoules de lutteur et les enfilent pour une première fois. Ils se regardent. Les rires éclatent. Mais rapidement le sérieux revient et la pratique peut commencer. Car ils veulent être prêts, eux qui donneront un intense spectacle de plus de 45 minutes lors de leur soirée de lancement, le 7 mars (spectacle qui sera également repris le 11 mars).

Atypique endroit, atypique création pour un collectif de danse atypique : tout concorde! « On a parcouru la ville de Montréal au grand complet pour trouver un endroit inspirant, qui génère du mouvement et qui nous permettrait de créer une pièce. On a trouvé le Nacho Libre. On a depuis investi le lieu, vraiment », dit Jessica Viau.

De Midi à 17h, presque tous les jours depuis quelques semaines maintenant, Atypique-Le Collectif s’y retrouve pour pratiquer leurs mouvements. Du bar aux chaises centrales, des banquettes à la vitrine, de l’avant à l’arrière du Nacho Libre, les danseurs ont envahi l’endroit. « On habite pratiquement ici, laisse savoir Vanessa Bousquet. Il le faut, parce qu’on veut bien connaitre le bar, l’architecture et son ambiance, pour ainsi peaufiner nos déplacements et créer une pièce qui ne pourrait pas être jouée ailleurs qu’au Nacho Libre ».

Voilà d’ailleurs le mandat que se donne le collectif : créer une pièce éphémère, un mouvement exclusif à un endroit, qui se conjugue avec l’ambiance, l’architecture, l’environnement et le public présent dans un lieu.

« On l’a fait dans une chapelle, dans une salle de squash, sur le bord du fleuve également. La méthode de création reste la même d’un endroit à un autre, mais le rendu final, lui, est unique. On ne pourrait pas refaire cette chorégraphie et cette danse ailleurs », affirme Vanessa Bousquet.

Mexique à l’honneur

Ce sont d’abord et avant tout les photos de lutteurs mexicains sur les murs du bar qui ont inspiré la nouvelle création du collectif.

« L’histoire de ces lutteurs masqués nous a grandement touchées. Il faut savoir que dans la lutte mexicaine, quand un lutteur se démasque, enlève sa cagoule et révèle sa véritable identité, il perd son aura et devient quelqu’un comme les autres. Il ne peut plus jamais lutter. C’est fini pour lui. On a voulu transposer cette idée et on a créé ce que j’appellerais un combat théâtral », dit Frédéric Wiper.

Danse moderne et lutte mexicaine seront donc mixées, le temps de deux soirées atypiques, au Nacho Libre!

– Pour en savoir plus sur Atypique-Le Collectif et leurs créations : www.atypiquelecollectif.wordpress.com.