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Santé mentale: une ressource se fait attendre dans La Petite-Patrie

Photo: Archives TC Media

L’Écho des femmes de La Petite-Patrie a reçu le mandat de mettre sur pied une ressource en santé mentale, qui sera offerte aux femmes comme aux hommes. L’organisme attend toujours du financement et, face aux politiques actuelles d’austérité, craint de ne pouvoir offrir le programme rapidement.

Cela fait déjà quatre ans que l’idée de mettre en place une telle ressource a émergé dans La Petite-Patrie. «Il y en avait une dans les années 90, mais elle a fermé», constate Silvia Martinez, coordonnatrice à l’Écho des femmes de La Petite-Patrie.

Elle explique que «la détresse est extrêmement présente».

«Est-ce qu’il faut que les gens soient en situation de crise et hospitalisés pour bénéficier d’une aide», se demande Mme Martinez.

Offrir un service complet
La nouvelle ressource se situerait dans l’est de La Petite-Patrie, entre l’avenue Papineau et la rue d’Iberville. «C’est là que l’on observe un manque et qu’il y a le plus de personnes isolées», précise Mme Martinez.

La coordonnatrice, qui serait responsable de cette nouvelle structure, souhaite qu’elle puisse être ouverte en journée, mais également en soirée, «après les heures de travail ou de cours». «Nous avons déjà notre conseil d’administration et des ateliers mis en place. Dans l’idéal, il y aurait des pairs aidants pour accompagner et transmettre leur vécu, un service d’écoute et d’entraide ainsi que plusieurs spécialistes. La seule chose que nous n’avons pas, c’est le financement nécessaire», déplore Mme Martinez.

Les élus et les différents paliers de gouvernance ont été sollicités.

Vieillissement et santé mentale
En fin de semaine dernière, la Conférence régionale des élus de Montréal a octroyé une subvention à l’organisme pour son volet «vieillissement et santé mentale». «On veut travailler avec les femmes âgées isolées vivant dans La Petite-Patrie, ayant des défis avec leur santé mentale ou ayant besoin de services à domicile. Nous voulons favoriser les relations intergénérationnelles en mettant sur pied un programme de jumelage avec une autre femme du quartier», détaille Mme Martinez.

La coordonnatrice souhaiterait qu’une table de concertation autour de la santé mentale se mette en place dans La Petite-Patrie. «La santé mentale est le parent pauvre de la santé», conclut-elle.

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