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Santé mentale et itinérance au coeur de La Petite-Patrie

Photo: Archives TC Media

La Petite-Patrie est confrontée à un phénomène croissant d’itinérance. Les personnes concernées sont souvent touchées par des problèmes de santé mentale. La police forme son personnel en conséquence et tente d’établir une cohabitation avec les commerçants du secteur.

«On observe une problématique de mendicité reliée à celle de la santé mentale notamment sur la Plaza Saint-Hubert et sur Jean-Talon, explique Martin Dea, commandant du poste de quartier (PDQ) 35. Cela s’explique peut-être par un déplacement de population depuis le centre-ville vers les arrondissements périphériques. Il y a aussi beaucoup d’organismes qui offrent de l’aide en santé mentale dans La Petite-Patrie.»

«Le quartier n’y échappe pas, ajoute Silvia Martinez, coordonatrice de l’organisme Écho des femmes. On voit des listes d’attente pour consulter des spécialistes au centre local de services communautaires.»

Deux problématiques liées
Mme Martinez se souvient d’une femme ayant épuisé jusqu’à son dernier sou. «Elle avait droit à une allocation chômage, mais elle était tellement en situation de détresse qu’elle n’a pas trouvé la force d’entreprendre des démarches. Au final, elle n’avait plus d’argent pour payer son loyer et s’acheter à manger. Elle a fini dans la rue. Si on avait pu l’aider en amont, tout cela ne serait pas arriver», plaide-t-elle.

Face à ce constat, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a mis en place un plan d’action en santé mentale jusqu’en 2017. «Chaque année, le SPVM reçoit plus de 33 000 appels se rapportant à une personne en crise ou dont l’état mental est perturbé. Cela correspond à 90 appels par jour», note le sergent Pascal Poirier, coordonateur au SPVM.

Dans ce Plan d’action, une équipe de soutien aux urgences psychosociales (ÉSUP) a été spécialement formée. Plusieurs policiers reçoivent également une formation appelée «réponses en intervention de crise» (RIC).

«Ces agents sont identifiés à l’aide d’un brassard et interviennent quand une personne présente une crise grave. Ils sont formés pour désamorcer la situation», indique M. Poirier.

D’ici le mois de février prochain, Montréal devrait compter 175 agents RIC.

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