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Parents-Secours lance un cri du cœur

Photo: TC Media/Marilyne Demers

L’affiche rouge et blanche montrant un enfant qui tient la main d’un adulte se fait de plus en plus rare dans l’arrondissement de Saint-Laurent. Alors que la semaine canadienne de Parents-Secours se déroule jusqu’au 29 octobre, l’organisme a un besoin pressant de bénévoles pour assurer sa survie.

Parents-Secours célèbrera en février ses 32 ans d’existence à Saint-Laurent. À l’époque, quelque 600 foyers faisaient partie du réseau. Maintenant, on en retrouve à peine une trentaine dans le quartier qui vient en aide aux enfants et aux aînés en détresse.

«Il y a environ une personne par année qui se joint à Parents-Secours. Ce n’est pas beaucoup», se désole la présidente du comité Parents-Secours de Saint-Laurent, Yvette Meus St-Pierre.

Si son appel à l’aide n’est pas entendu, celle qui s’implique dans l’organisme depuis presque ses débuts craint que ce ne soit la fin pour Parents-Secours dans l’arrondissement. Non seulement elle recherche des gens prêt à devenir un foyer Parents-Secours, mais elle souhaite également trouver de la relève. «Je n’arrive pas à remonter la pente seule», confie-t-elle.

Depuis 2014, l’organisme reçoit 500$ par année de l’arrondissement qui sert notamment à mettre en place des articles promotionnels, tels que des signets et des dépliants.

Recrutement difficile
Mme Meus St-Pierre s’explique mal la difficulté à recruter des bénévoles. «Pourtant c’est pour nos enfants, pour leur sécurité».

La présidente du comité local croit que les parents ne sont pas suffisamment sensibilisés à la cause. «S’ils connaissaient davantage Parents-Secours, ils pourraient transmettre le message à leur enfant», avance-t-elle.

Toute personne en détresse peut cogner à la porte des foyers-refuges pour demander de l’aide. Elles sont ensuite prises en charge et redirigées vers les intervenants adéquats.

Selon Mme Meus St-Pierre, certains hésitent à devenir bénévole par crainte de devoir ouvrir la porte à des gens louches. À l’inverse, elle rappelle que les familles autorisées à s’associer au mouvement font l’objet d’une vérification de leurs antécédents, en collaboration avec le Service de police de la Ville Montréal.

Le manque de visibilité pourrait aussi être un facteur selon Mme Meus St-Pierre. L’association n’a d’ailleurs pas adhérer aux réseaux sociaux, ce qui explique en partie qu’elle soit moins connue, notamment auprès des jeunes.

La dame souligne que la disparition de la petite Cédrika Provencher à Trois-Rivières, en juillet 2007, a incité des parents à s’inscrire, tout comme la récente découverte de ses ossements.

«Le monde attend toujours qu’il arrive quelque chose de grave avant d’agir», conclue-t-elle, en soupirant.

Plus d’infos sur parentssecours.ca ou parentssecours.stlaurent@gmail.com

 

 

 

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