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Une murale pour le vivre ensemble

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media


Pour la première journée nationale du vivre-ensemble, le 15 janvier, des élèves issus de classes d’accueil et régulières de l’école primaire Laurentide, à Saint-Laurent, sont à réaliser une murale colorée avec l’aide des artistes de l’organisme MU.

«Nous présentons notre école et ses activités dans cette murale», avance le jeune Jaffar Dounia, l’un des 50 élèves de 3e et 4e année participants.

L’ensemble est abstrait, mais quelques thèmes dominent l’œuvre. La montagne et les traces de raquette font référence à la concentration plein air offerte à l’établissement de la rue Cardinal, tandis que des signes mathématiques et des chiffres rappellent ce qu’on apprend à l’école.

«Lors de ma présentation sur l’art mural, les enfants ont été marqués par la préhistoire et l’idée de laisser des traces pour les gens du futur. Ils ont donc choisi d’apposer leurs mains sur la murale», explique l’éducatrice artistique de MU, Stéphanie Harel.

Au centre de la murale, un cœur, rappelant les œuvres de l’artiste américain Keith Haring, représente la signification du «vivre ensemble» pour les jeunes.

«C’est l’entraide, l’amour, l’amitié», spécifie l’élève Bachar Isshak.

La murale restera jusqu’en mai au rez-de-chaussée de l’école, dessinée sur une paroi temporaire qui sépare la bâtisse actuelle du chantier pour le futur agrandissement. Elle sera ensuite relocalisée.

«C’est un legs pour l’école et je souhaitais que les jeunes y participent. Ils ont entièrement décidé de l’apparence de la murale, avec l’aide de Mme Harel», précise le directeur, Alain Duchesne.

Accueil
Un tiers des élèves participants au projet sont des nouveaux arrivants issus de classes d’accueil.

«Je n’ai même pas remarqué qu’ils n’étaient pas de la même classe ou que certains avaient différents niveaux de français. Quand ils sont face au mur, ils parlent et travaillent en équipe, sans même se regarder», souligne Mme Harel.

En plus de se concentrer sur leur tâche et d’écouter attentivement les conseils de Mme Harel, ils parlaient avec enthousiasme de leur prochaine sortie en patins à glace.

Sur les 150 classes d’accueil que compte la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), cinq sont situées à Laurentide.

«Ce projet artistique s’inscrit dans nos objectifs de socialisation et notre préoccupation de bien s’occuper de l’accueil», indique la présidente de la CSMB, Diane Lamarche-Venne.

Une consultante visite d’ailleurs les écoles pour promouvoir la création d’activités inclusives. Le but est de limiter les animations folkloriques, qui favorisent la ghettoïsation.

Journée nationale du vivre-ensemble
La députée de l’Acadie et ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, avait proposé la création d’une journée nationale du vivre-ensemble, en octobre.

«Nous voulons inspirer un mouvement global envers l’ouverture, le vivre ensemble et la prévention du phénomène de la radicalisation menant à la violence», avait-elle déclaré.

La date du 15 janvier a plutôt été choisie en mémoire des Québécois qui ont perdu la vie lors d’attentats ou d’actes de terrorisme de Jakarta et Ouagadougou en 2015.

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