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Cibles ambitieuses en sciences de la vie

Photo: Félix O.J. Fournier/TC Media

Avec une enveloppe de 205 M$ consacrée aux sciences de la vie sur les cinq prochaines années, Québec souhaite devenir un leader nord-américain dans le domaine. Une nouvelle stratégie qui devrait attirer 4 G$ d’investissements privés, contrairement à la moyenne de 3,5 G$.

Au-delà des grandes industries pharmaceutiques, qui ont fermé des laboratoires ces dernières années, les sciences de la vie incluent les médicaments, les technologies médicales, les produits de santé naturels ainsi que les applications et les procédés.

«Le secteur compte 630 entreprises au Québec, qui cherchent constamment à développer de nouveaux produits afin de se démarquer de la concurrence et percer de nouveaux marchés», précise la ministre de l’Économie, Dominique Anglade.

En plus d’attirer des investissements privés, le gouvernement souhaite que la province fasse partie des cinq pôles nord-américains les plus importants du milieu d’ici 2027. Elle est actuellement en dixième position.

L’annonce de cette stratégie se tenait à l’Institut NÉOMED, qui anime un réseau de PME qui se veulent la relève de l’industrie biopharmaceutique dans le Technoparc de Saint-Laurent. Qualifié de «renaissance du milieu des sciences de la vie» par la ministre, il sert de pont entre l’innovation en recherche et les besoins de l’industrie.

«C’est un des meilleurs exemples de réussite, alors que nous sommes sur l’ancien site de la biopharmaceutique AstraZeneca [fermé en 2012]. Certains de leurs chercheurs sont employés ici, il y a plusieurs entreprises de service qui sont complémentaires et créent une synergie», souligne la directrice des sciences de la vie du ministère de l’Économie, Michèle Houpert.

Secteur en transformation
Québec possède déjà des forces en cardiologie et neurosciences notamment. Toutefois, la stratégie L’innovation prend vie mise sur la médecine de précision, soit le développement de médicaments en fonction du profil génétique du patient, pour se positionner à l’international.

L’exploitation de mégadonnées est l’autre créneau prioritaire. Cette sous-catégorie de l’intelligence artificielle est la prochaine révolution en santé, selon Mme Houpert. Elle permet de croiser une grande quantité de statistiques par exemple.

Après la stratégie en biopharmaceutique mise en oeuvre en 2009, celle-ci vise à mieux répondre aux transformations de l’industrie, éprouvée à l’échelle internationale au cours des dernières années.

«Des laboratoires ont fermé, mais il y a aujourd’hui davantage de PME et de liens avec la recherche publique», explique Mme Houpert.

Le projet du gouvernement a été accueilli favorablement. Biosimilaires Canada souligne par exemple l’importance accordée à la biofabrication, où les principes du génie sont appliqués à la biologie, ainsi que le désir d’attirer et de stimuler les investissements dans ce secteur manufacturier innovant.

Les objectifs

  • Accroître les investissements en recherche et en innovation dans l’ensemble des sciences de la vie
  • Favoriser la création d’entreprises innovatrices et d’assurer leur croissance
  • Attirer de nouveaux investissements privés
  • Intégrer davantage l’innovation dans le réseau de la santé et des services sociaux

Les sciences de la vie au Québec

  • Plus de 30 800 emplois industriels et presque autant dans les centres de recherche et les entreprises connexes.
  • Plus de 80 % des emplois de l’industrie sont concentrés dans la région métropolitaine, notamment dans le Technoparc Montréal, à Saint-Laurent, et la Cité de la Biotech, à Laval.
  • Il y a 630 entreprises à la grandeur de la province.
  • Des répercussions sur le produit intérieur brut québécois sont estimées à 5,6 G$, en 2014.

(Source: MESI)

Lire aussi: Institut NÉOMED: histoire et réussite d’un modèle

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