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Situations épouvantables pour immigrants

De nouveaux arrivants à Saint-Laurent se retrouvent dans des situations de logement précaires, ne connaissant pas toujours leurs droits et n’osant pas toujours porter plainte contre leurs propriétaires.

Maria Vasquez, coordonnatrice et intervenante au Comité logement Saint-Laurent est présente pour aider les nouveaux arrivants qui se retrouvent dans des appartements insalubres. Elle prétend entendre des histoires d’horreur sur une base quotidienne.

«J’ai visité plusieurs logements à Saint-Laurent, parfois seule, parfois avec des inspecteurs de la ville ou du ministère de la Sécurité publique.»

Moisissures extrêmes, invasion d’insectes, refoulement d’égouts réguliers… Maria en a vu de toutes les couleurs.

«Je suis estomaquée parfois de ce que je peux trouver dans les logements, déplore-t-elle. Des excréments sur le sol suite à des refoulements d’égouts, une odeur de puanteur, c’est terrible.»

Les insectes et rongeurs font également partie des raisons principales pour lesquelles les locataires se plaignent.

«Les nouveaux arrivants ne connaissent pas toujours leurs droits et ne pensent pas qu’ils ont des recours.» L’intervenante tente par tous les moyens de faire connaître son organisme afin que les nouveaux arrivants puissent se prévaloir de leurs droits.

De plus, elle souligne qu’elle accueille souvent des familles qui ont plusieurs enfants et ne touchent pas à un salaire suffisant. «Ils n’ont pas toujours les moyens de payer les frais d’ouverture de dossier à la Régie du logement».

Support de la ville

Mme Vasquez souligne que la ville de Montréal et l’arrondissement de Saint-Laurent se sont sentis interpellés par la situation et des rencontres ont été organisées dans ce dossier. Des mesures sont présentement prises et étudiées afin de prévenir ce type de situation.
De plus, Paul Lanctôt, porte-parole de l’arrondissement, affirme que le conseil a accordé, au mois de juin, une subvention de 11 290$ pour un «programme de réduction durable de l’insalubrité dans les logements locatifs de Place Benoit».

Bien qu’elle soit reconnaissante de l’aide offerte, l’intervenante ne trouve pas que c’est assez. «Les élus – autant au fédéral, au provincial qu’au municipal – réfèrent des locataires à notre organisme. Pourtant, la solution urgente, c’est le besoin criant de logements sociaux!»

Elle explique que les résidents référés sont parfois très frustré de constater que l’organisme ne peut l’aider à trouver un logement social. «On peut les mettre sur une liste d’attente… d’environ 10 à 15 ans!», déplore la femme.

Surveillez notre suivi à ce sujet dans la prochaine édition de Nouvelles Saint-Laurent.

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