Plusieurs autorités s’en mêlent
Stéphanie Alcaraz Robinson - TC Media
Brent Merrill, président et directeur général de MetCap a voulu lancer un appel à la patience des résidents. Il souligne que son organisation a fait l’acquisition des résidences du secteur Northgate au mois de juillet 2012. Il dit ne pas avoir eu connaissance qu’il y avait autant de problèmes au moment de la transaction.
«Notre priorité, c’est de rendre tout le monde heureux, a-t-il dit. Depuis juillet 2012, nous avons investi 4 476 720$ uniquement pour rénover et améliorer nos appartements.» Il se défend en disant que lorsque les locataires se sont aperçus que MetCap investissait dans la rénovation des lieux, les demandes se sont multipliées, ralentissant le processus. Exterminations, trous dans les murs, planchers à refaire font partie de ces rénovations. «Nous avons embauché des chiens renifleurs pour mieux repérer les punaises de lit», ajoute M. Merrill.
«Nous entreprenons des actions afin que les résidents soient le mieux possible. Il faut du temps, mais si certains sont insatisfaits, je les invite à contacter le service à la clientèle en premier lieu.» Il ajoute que des numéros de téléphone sont affichés dans tous ses bâtiments et que des intervenants sont prêts à prendre les appels sept jours sur sept. «Si ça ne règle pas le problème, j’invite les résidents à me contacter personnellement, en composant le 416 409-6150», a-t-il conclu.
Plus d’inspecteurs à l’arrondissement
Le maire est sensible, dit-il, aux problèmes que vivent les résidents de ce secteur. «Ma cour arrière donne sur ces logements», informe-t-il. Depuis le mois de juillet 2012, plusieurs rencontres ont eu lieu entre l’arrondissement et les représentants du nouveau gestionnaire Metcap. Celles-ci portaient sur les problèmes d’insalubrité de ses logements.
«Nous travaillons avec plusieurs partenaires dans la communauté et avons déployé un plan d’action», affirme-t-il, expliquant que des liens ont été faits avec la Maison de l’Enfance, le Comité logement Saint-Laurent, le Département de la Santé publique, le CSSS de Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent.
En plus des deux inspecteurs déjà en place à l’arrondissement, trois postes d’inspecteurs temporaires ont été créés en avril afin d’assurer un meilleur suivi dans ce dossier. «Ce n’est qu’une question de jours avant qu’ils n’entament une autre vague d’inspections massives des logements de MetCap. Nous maintenons la pression», affirme Paul Lanctôt, porte-parole de l’arrondissement.
Rien qu’au mois de mai, 664 inspections ont été effectuées – incluant les exterminations. Le parc immobilier de MetCap contient 1520 logements à Saint-Laurent, dont 326 en sous-sol. L’arrondissement a envoyé 38 avis d’infraction et 9 constats d’infraction. 11 logements ont été condamnés, 16 ont été évacués pour cause d’insalubrité et plusieurs logements situés au sous-sol ont subi des refoulements d’égouts à répétition.
Des résultats avant tout
À la suite de plusieurs rencontres, le maire semble vouloir dire que le PDG de MetCap est ouvert à la collaboration. «Nous avons créé des échéances, qu’ils devront respecter. «Pour nous, ce sont les résultats qui comptent», assure le maire, ne cachant pas qu’il pourrait y avoir d’autres sanctions si MetCap ne collabore pas.
L’administrateur devra être en conformité des règlements concernant la vermine, la qualité de vie et la salubrité. Alan DeSousa atteste que ce dossier est loin d’être facile. «On parle de résidents qui sont souvent immigrants et ne connaissent pas leurs droits, des aînés, des personnes pas nécessairement riches», déplore-t-il.
Qui est MetCap?
MetCap est un gestionnaire d’immeubles situé à Toronto et qui gère près de 24 000 logements dans l’est du Canada. Au Québec, on compte plus de 2 600 appartements.
À lire également
Articles récents du même sujet
