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Un pas de plus vers l’écoterritoire

Ruisseau Bertrand, au niveau de la rue Frederick Banting, dans le Technoparc à Saint-Laurent, Montréal, QC, le 2 avril 2016. Coulée verte du ruisseau Bertrand. Photo: Johanna Pellus/TC Media


L’aménagement de la coulée verte du ruisseau Bertrand se concrétise avec le lancement d’appel d’offres de l’arrondissement pour les travaux de sa partie dans le Technoparc. Cet espace, où castors et oiseaux sont déjà bien présents, permettra d’établir un corridor entre le parc-nature du Bois-de-Liesse et le pôle des sources, à Dorval.

Outre le reprofilage du ruisseau lui-même, une «promenade verte» devrait être créée dans l’espace situé entre la rue Frederick Banting et la voie ferrée. Les travaux devraient être réalisés à 80 % cette année et commenceraient cet automne, après octroi du contrat.

Aux abords de la rue, les massifs d’arbres existants devraient être bonifiés et une prairie sera conservée afin de créer un habitat pour les reptiles et batraciens. Autour du ruisseau, la ceinture végétale, faite de conifères et feuillus, devrait être bonifiée par de nouvelles plantations et une saulaie serait conservée.

Le sentier relierait ces zones pour aboutir à un marécage, près d’un étang qui compterait plusieurs îles afin de fournir des refuges aux animaux.

La gestion des eaux devrait être entièrement revue, notamment avec la construction ou le remplacement de conduites.

Un emprunt de 3 M$ autorisé par le conseil d’agglomération en février permettra de réaliser cette renaturalisation ainsi que celles de la coulée Grou, à Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, et de la rivière Saint-Pierre, qui serpentait de Côte-des-Neiges à L’Île-des-Sœurs.

De l’eau et des bêtes
Pour la spécialiste en gestion de l’eau urbaine, Valérie Mahaut, professeur à l’école d’architecture de l’Université de Montréal (UdeM), il sera important de déterminer la façon de procéder pour minimiser les impacts sur la faune et la flore.

«Il est certain qui si les bâtiments ou industries du Technoparc déversent des eaux de ruissellement vers le ruisseau, il faut s’assurer qu’elles soient d’une qualité correcte par rapport aux attentes écologiques du site», souligne-t-elle.

Mme Mahaut, qui réalise des recherches sur les cours d’eau historiques de Montréal, rappelle que le ruisseau Bertrand était beaucoup plus étendu il y a quelques siècles. Un de ses affluents, aujourd’hui disparu, probablement canalisé ou devenu un égout, partait du parc du Centenaire William Cosgrove, à Dollard-des-Ormeaux.

«Cette partie du ruisseau Bertrand est encore ouverte, donc les gens le voient et y pensent. Il y a aussi une volonté politique de l’aménager, explique-t-elle. Mais, pour les ruisseaux qui ont été enterrés, les gens ne le voient plus et ne pensent peut-être plus à le revaloriser, mais il y a un potentiel.»

Avec ses étudiants, elle présentera une cartographie de tous ces cours d’eau oubliés au grand public en septembre.

Voir aussi: La coulée verte du ruisseau Bertrand: un nouvel écoterritoire

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