Sylvain Gingras évalué par Pinel

L’homme de 50 ans soupçonné d’avoir vandalisé la mosquée de Pointe-Saint-Charles sera évalué par l’Institut Philippe-Pinel pour déterminer sa responsabilité criminelle. D’ici là, Sylvain Gingras demeure détenu.
Cette évaluation a été suggérée par les deux parties ainsi que l’Urgence psychosociale à son retour en cour vendredi, pour répondre à une accusation de méfait en lien avec les événements du 2 février.
Tout aspect reliant le vandalisme à un lieu de culte a été écarté, ce qui défait d’emblée la thèse de crime haineux. La veille, l’accusé avait dû répondre de trois chefs de menace de mort et de voies de fait causant des lésions à la suite d’un conflit familial. La cour a alors demandé une évaluation à l’Urgence psychosociale. Gingras ayant été suivi en psychiatrie dans le passé, la procureure de la Couronne, Me Catherine Souffront, a jugé que ce premier examen soulevait des doutes sur sa responsabilité.
Comportement inhabituel
Sylvain Gingras a déposé un plaidoyer de non-culpabilité par rapport aux faits du Centre Khadijah de la rue Centre, dans l’arrondissement Sud-Ouest.
Menotté dans le box des accusés, il a fait un signe de croix et mis ses mains en position de prière. Moins volubile qu’à sa comparution de la veille, il a plutôt marmonné et montré sous son chandail une ecchymose sur son flanc gauche.
Gingras sera de retour devant le tribunal le 10 mars. Rappelons que vers 7h le 2 février, la fenêtre de la mosquée a été fracassée et des œufs ont été lancés sur la façade. Ces événements ont eu lieu quatre jours après l’attentat dans une mosquée de Ste-Foy qui a coûté la vie à six hommes.
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