Camp pour le droit au logement : mission accomplie selon le POPIR

Même si le Camp pour le droit au logement installé le 21 mai dans le quartier des spectacles a été rapidement démantelé par les policiers, Patricia Viannay, organisatrice au POPIR-Comité Logement, estime que l’opération a donné les fruits attendus.

«Il y avait deux objectifs, explique-t-elle, faire parler de l’enjeu et mobiliser des gens de partout.»

Organisé par le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), ce camp, qui devait être d’une durée indéterminée, visait à attirer l’attention sur la pénurie de logements abordables et les coupes que les gouvernements provincial et fédéral ont effectuées dans ce secteur.

«On a vu un fort mouvement pour défendre le droit au logement», se réjouit Patricia Viannay, notant que des participants sont venus des quatre coins du Québec.

Le POPIR et le Regroupement Information Logement de Pointe-Saint-Charles (RIL) avaient invité la population à participer à ce geste de revendication. «Une vingtaine de locataires du Sud-Ouest s’étaient engagés à camper», indique Mme Viannay.

Plusieurs organismes de l’arrondissement s’étaient mobilisés afin de cuisiner des repas pour les campeurs, pour prêter du matériel servant à la préparation des repas et des collations ou pour animer des ateliers d’éducation populaire.

Patricia Viannay promet d’autres initiatives pour continuer à mettre de la pression sur les gouvernements Couillard et Harper afin qu’ils investissent dans le logement social «Si ce n’est pas un camp, ce sera autre chose», confie-t-elle.

Dans son budget de mars dernier, le ministre des Finances, Carlos Leitao, a annoncé que le nombre de logements sociaux financés annuellement avec le programme Accès-Logis passera de 3000 à 1500 dans la province. Le POPIR et le RIL en réclament 4000 seulement dans l’arrondissement du Sud-Ouest. Ce chiffre correspond au nombre de ménages qui consacrent plus de 50% de leurs revenus mensuels au loyer.