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Travail à distance extrême

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Un bagage à main et un ordinateur portable. C’est tout ce que Maxime DeBleu aura avec lui pour la prochaine année. Le concepteur numérique verdunois s’embarque dans toute une aventure le 27 janvier, alors qu’il commencera le programme Remote Year, travaillant à distance à partir de 12 villes différentes à travers la planète en 12 mois.

L’idée de partir trottait depuis longtemps dans l’esprit de M. DeBleu. Il avait déjà évoqué avec une ex-copine des plans pour traverser le monde en bateau et avait songé déménager en Équateur, où quelques-uns de ses amis habitent.

Mais en octobre, pour la première fois, toutes les conditions étaient réunies pour qu’il mette un plan à exécution. Sans conjointe ni enfants, un contrat de travail venant tout juste de se terminer, il était prêt. C’est à ce moment qu’une publicité de Remote Year est apparue sur son fil Facebook.

Était-ce le destin ou simplement l’algorithme du réseau social? Peu importe, il a cliqué et a soumis sa candidature.

«Comme je l’ai dit en entrevue pour Remote Year, mon objectif principal dans ce projet, c’est de découvrir pourquoi je suis parti. Un genre de «serendipity». Je sais que quelque chose va en émerger, c’est sûr. J’ignore simplement encore ce que c’est», exprime le concepteur.

Plus qu’un simple voyage
Remote Year n’est pas un road trip où on décroche de son mode de vie, où on part en long congé, en exploration. Pour être sélectionnés, les participants doivent absolument avoir un emploi qu’ils peuvent effectuer à distance.

Créé en 2015 par Greg Caplan, un ancien financier de Groupon, le programme est plutôt comme un grand espace de co-working qui se déplace à chaque mois. Pour y participer, les nomades numériques provenant des quatre coins de la planète doivent débourser 3000$ US pour l’inscription et 2000$ US de frais mensuels, ce qui couvre le logement, le transport et un bureau commun ouvert en tout temps.

«Je ne perçois pas vraiment ça comme une aventure, confie M. DeBleu. Après tout, on va toujours être dans de grandes villes. C’est plutôt une occasion de créer des contacts partout dans le monde et d’être dans des milieux inspirants pendant toute une année.»

Son groupe compte un autre Montréalais, Laurent Dario. Drôle de hasard, il habite lui aussi à Verdun, à tout juste dix minutes de marche de chez M. DeBleu. «Quelles sont les chances? On doit bien être les deux Remote qui habitent le plus près l’un de l’autre depuis le début du programme», s’étonne-t-il.

Le Nomade Bleu, comme il s’est surnommé pour l’occasion, prévoit travailler à différents contrats comme concepteur pigiste de sites web et de jeux vidéo. S’il ne trouve pas de clients pour occuper toute son année, il se consacrera à divers projets personnels de rédaction qu’il pourra mettre en place dès son retour.

Verdun aura aussi l’occasion de se faire connaître à travers Maxime DeBleu partout sur son passage. Mais les Verdunois aussi pourront en apprendre plus sur les 12 destinations à venir, puisque son périple sera raconté dans une série d’articles dans le Messager.

D’ici là, il faudra 36 heures de vol au Remote pour rallier Kuala Lumpur, en Malaisie, son premier arrêt où il rencontrera les 64 autres travailleurs nomades avec qui il passera l’année.

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