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Amputés de guerre: une Rosemontoise sensibilise les jeunes à la prudence

Chérilyne Labelle parcourra le territoire montréalais cet été pour informer les jeunes dans les camps de jour.
Chérilyne Labelle parcourra le territoire montréalais cet été pour informer les jeunes dans les camps de jour. Photo: Emmanuel Delacour/TC Media

Une jeune Rosemontoise dévouée parcourt les camps de jours cet été afin d’inciter les enfants à la prudence et pour leur faire connaître le quotidien d’une personne amputée.

Chérilyne Labelle anime les présentations Jouez prudemment  pour les Amputés de guerre.

«Je leur explique qu’il est toujours important de jouer sous la supervision d’un adulte ou de porter un casque lorsqu’ils font du vélo. Je crois qu’il est important d’inculquer la prudence dès un jeune âge», affirme Mme Labelle.

Ne pas se promener près de chemins de fer, se tenir loin des outils mécaniques dangereux, ce sont là de bons réflexes à conserver, peu importe si l’on est un enfant ou un adulte.

Évidemment, une longue période de questions est offerte à la fin de chaque présentation lors de laquelle Mme Labelle explique certains aspects de son quotidien. Des gestes qui peuvent paraîtres anodins, tel que lasser ses souliers, demandent un peu d’ingénuité, mais celle-ci s’exécute devant les jeunes pour répondre à leur curiosité.

La jeune animatrice qui a une amputation congénitale au bras droit s’efforce aussi de combattre les préjugés et l’intimidation, qu’elle a vécue lors de son parcours scolaire.

«Au début c’est un peu comme ça que je me suis impliquée avec Les Amputés de guerre. C’était pour expliquer ma différence. Vers 14 ans, je suis devenue conseillère junior et j’ai fait des tournées dans les écoles secondaires un peu comme je le fais aujourd’hui», explique-t-elle.

Il est aussi important pour Mme Labelle de faire comprendre aux enfants qu’une amputation ne signifie pas nécessairement la fin d’une vie active et intéressante.

«Je leur parle de mes passions, du fait que j’aime les jeux vidéo, la couture et le tricot. Je leur parle d’autres amputés, comme cette jeune femme que je connais qui est amputée des jambes, mais qui pratique son sport préféré, le patinage artistique. Notre devise aux Amputés de guerre est « c’est ce qui reste qui compte »», dit l’animatrice.

Sensibiliser les enfants à la réalité des personnes vivant avec une amputation ou un handicap est un autre objectif de Mme Labelle. Elle leur demande de se mettre dans leur peau lorsqu’elles doivent prendre le métro par exemple.

«Je veux leur faire prendre conscience de ça, parce que plus les gens y penseront, plus nous verrons des environnements adaptés aux besoins de tous», souligne-t-elle.

Les Amputés de guerre est un organisme à but non lucratif fondé en 1918 lors du retour au Canada de soldats blessés à la suite de la Première Guerre mondiale.

Les camps de jours qui le veulent peuvent demander les présentations gratuites offertes par l’association cet été.

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