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200 000$ pour étudier les panneaux d’arrêt toutes directions

Des centaines d’intersections montréalaises seront prochainement sous la loupe des chercheurs de l’Université McGill, mandatées par la ville de Montréal pour statuer sur l’impact des panneaux d’arrêt toutes directions. La conseillère de Villeray, Elsie Lefebvre, dit avoir entendu les demandes des piétons en matière de sécurité.

Au total, 500 intersections seront à l’étude. La conseillère, en compagnie d’Aref Salem, responsable du transport au comité exécutif, a annoncé mercredi matin l’octroi d’un contrat de recherche de 200 000$. L’étude menée par l’Université McGill en collaboration avec la Polytechnique et l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) permettra de «documenter la présence des panneaux d’arrêt à quatre directions».

«L’objectif de ce projet-pilote consiste à élaborer de nouveaux critères pour l’implantation de panneaux d’arrêts et de mieux outiller les arrondissements qui reçoivent les demandes de mesures d’apaisement», a indiqué M. Salem.

La conseillère fait état d’un débat à éclaircir. «Les citoyens demandent des panneaux d’arrêt à répétition et il y a un débat chez les experts à savoir si oui, ou non, le panneau peut vraiment sécuriser une intersection», expose-t-elle.

Après avoir constaté une forte demande dans la population qu’elle représente au moyen d’un sondage Léger-Marketing, Elsie Lefebvre a entrepris des démarches auprès de la Ville afin qu’une nouvelle étude soit réalisée.  L’étude permettra à la Ville d’émettre une position claire sur la question, afin de convaincre le ministère des Transports du Québec d’apporter des modifications au code de la sécurité routière et de permettre l’ajout de davantage de panneaux d’arrêt toutes directions.

«Pour le moment, si on suit le code, ce n’est pas autorisé d’installer un panneau d’arrêt à moins de 150m d’un autre panneau et à moins de 200m de feux de circulation alors qu’à mon avis, il s’agit d’une mesure peu coûteuse et efficace pour la sécurité des piétons», affirme la conseillère.

Parmi les intersections où  la demande est forte pour un panneau d’arrêt, on retrouve le croisement entre les rues Henri-Julien et De Castelnau, où se trouvent une église, des cafés et des garderies.

Habitudes au volant
Selon Mme Lefebvre, il est important de prendre en considération les mœurs montréalaises dans l’implantation des mesures de sécurité routière.

«Il faut considérer l’aspect courtoisie. J’ai fait des marches exploratoires dans Villeray et j’ai rapidement constaté que les piétons ont rarement la priorité sur les traverses pour piéton», observe-t-elle.

Cette étude se fera sur une durée de 30 mois.

 

Une recherche en cinq étapes
1) Identification des besoins des usagers vulnérables par le biais d’une enquête de préférences déclarées et d’une enquête de préférences révélées.

2) Identification des facteurs de risque et facteurs d’implantation.

3) Études des comportements et des interactions à l’aide de données vidéo.

4) Étude pilote avant-après. C’est à cette étape que des interventions sur le terrain seront effectuées à un ensemble de carrefours soigneusement choisis dans divers arrondissements de la Ville.

5) L’implantation de la nouvelle signalisation sur les sites analysés est prévue pour l’automne 2016.

 

Les intersections ciblées sont toujours à déterminer.

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