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Planifier la défaite

Business man meeting at a big conference desk. Startup company. People working together. Modern colorful flat style vector illustration isolated on white background. Photo: Getty Images/iStockphoto

Votre équipe a reçu un nouveau mandat. Pourquoi ne pas l’aborder en vous demandant pourquoi il pourrait s’avérer un échec?

Voilà une idée tirée de When, un livre récent de l’auteur et journaliste américain Daniel H. Pink. Comme celui-ci le mentionne, il est courant de faire des diagnostics «post-mortem» après un mandat qui a échoué. On tente alors de découvrir nos failles afin d’éviter le même résultat la prochaine fois. De cette manière, en théorie, on pourra éviter l’échec et construire une culture du succès. C’est ce qu’on appelle tirer profit des leçons de l’adversité.

Cependant, même si les leçons n’ont pas de prix, les pertes peuvent être énormes. Pourquoi, dans ce cas, ne pas entamer les projets en faisant un «pré-mortem»? De cette manière, on pourra peut-être éviter l’hécatombe et faire en sorte de réussir.

Imaginez que vous venez, en tant qu’individu ou comme membre d’une équipe, d’accepter un mandat qui devra être terminé dans trois semaines. Prenez le temps de vous projeter dans le temps. Imaginez que les trois semaines se sont écoulées et que le mandat s’est conclu par un échec. Imaginez que, durant une réunion, vous tentiez d’en déterminer les causes. Qu’est-ce qui a mal tourné?

Serait-ce un manque de ressources? Le budget alloué était-il suffisant? Les délais étaient-ils trop courts? La direction avait-elle mal communiqué ses attentes? Se pourrait-il qu’un employé de la firme n’ait pas pris vos demandes de renseignements au sérieux et que vous ayez dû manœuvrer à l’aveuglette?

Imaginez ce qui aurait pu mal se passer et dressez-en la liste. Ensuite, revenez à l’instant présent et demandez-vous ce que vous pouvez faire dès maintenant pour que ces événements ne se produisent pas.

Vous pouvez d’ores et déjà demander plus de ressources. Vous pouvez vous assurer que ce collègue soit prêt à recevoir vos requêtes et à répondre à vos demandes. Mais mieux vaut le demander maintenant, avant que le compte à rebours ne se soit déclenché.

Le «pré-mortem», ou bilan anticipé, vous permet en quelque sorte de contrôler les événements à venir. Au lieu de vous contenter, dans trois semaines, de faire tristement le constat de ce qui ne s’est pas bien passé, il vous permet de prévoir ces choses et de les prendre d’assaut. Il vous évite d’avoir à endosser le rôle de victime et de plutôt vous poser comme des héros.

Vive la proactivité! Elle vous évitera des échecs et vous permettra de mieux vous préparer à relever les défis qu’on vous proposera. Que ce soit un projet personnel ou un mandat d’équipe, le «pré-mortem» a sa place!

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