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Mike «Safia Nolin» Ribeiro

Photo: Getty Images

L’affaire Safia Nolin aura presque porté ombrage cette semaine à l’incroyable début de saison de Canadien. Sérieusement, dans quelle société vivons-nous? avons-nous le goût de vous demander. Mais bon, on laissera les sociologues se poser la question et y répondre avec distance et perspective. Et Éric Duhaime y répondre avec ses tripes et un micro.

N’empêche, l’amateur de Canadien souhaitant se rendre sur le site de RDS pour regarder l’analyse de Gaston Therrien du match de Canadien de la veille à l’Antichambre (analyse qu’il a manqué parce qu’il voulait se coucher tôt) a de bonnes chances de s’être perdu en chemin comme bien des gens cette semaine et d’avoir atterri sur le site d’Urbania pour y lire la lettre de Safia Nolin intitulée «Salut les gens» dans laquelle elle est revenue sur la controverse entourant le linge qu’elle portait au Gala de l’ADISQ.

Avoir un vagin n’explique pas tout
Selon elle, rappelons-le, tous les hommes qui ont jadis été chercher leur prix habillés en guenilles n’ont pas défrayé les manchettes alors qu’elle, oui. Pourquoi? Parce qu’elle a un vagin.

Or, le monde du gros hockey a cette capacité, comme la sociologie et l’histoire, de mettre les choses en perspective. Mike Ribeiro, ça vous dit quelque chose? Le gars jouerait semble-t-il encore au hockey professionnel selon le site de la LNH, mais il fut une époque où il était une grosse vedette à Montréal, avec Canadien. Et ça adonne que le monsieur, il aimait s’habiller dans le style de Safia Nolin, mais de Kirkland. Ou de Saint-Léonard.

Et Ribeiro n’a pas fait l’unanimité à Montréal. Oh non. D’abord parce qu’il n’était pas bon et frais chié mais aussi et surtout, parce qu’il s’habillait justement très mal en dehors de la glace. Est-ce parce qu’il avait un vagin que ce comportement ne passait pas bien auprès de la direction de Canadien? Hum, pense pas.

Puis, imaginons deux secondes qu’on pousse la logique féministe de Safia Nolin juste un ti peu plus loin. Fuck les règles vestimentaires qu’elle dit? OK, on veut ben. Mais si les joueurs de Canadien prenaient Safia au pied de la lettre et s’ils refusaient de porter l’uniforme bleu-blanc-rouge sur la glace pour porter, chacun, l’uniforme de leur équipe junior… Ça ferait hipster et nostalgique à souhait, oui, mais surtout, ça serait l’enfer du mal sur la patinoire.

Bref, on voit ben que l’affaire Safia Nolin ne tient pas la route. Comme le disait le personnage de Matroni, dans Matroni et moi: «Il y a un temps pour les affaires féministes. Et il y a un temps où faut que les affaires roulent».

Dans un gala comme sur la glace, faut que les affaires roulent.

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