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Quand la verdure s’envoie en l’air

Photo: Green over Grey


Le plus haut mur végétal intérieur au monde a été dévoilé au grand public la semaine dernière. Et il n’est pas à Singapour, à Dubaï ou au Danemark. Il est situé ici même, au Québec.

C’est en fait le Mouvement Desjardins qui peut dorénavant se vanter d’une telle innovation dans son édifice de Lévis près de Québec. Leur nouveau jardin vertical, composé de 11 000 végétaux, s’étale sur plus de 65 mètres de hauteur, soit l’équivalent de 15 étages.

Sur le plan esthétique, la réalisation a de quoi surprendre. On pourrait carrément parler d’une œuvre d’art vivante. Les plantes sont réparties en six tableaux qui alternent habilement couleurs, motifs et textures. Cinq mois de recherche ont été nécessaires pour la sélection des végétaux et l’élaboration de la trame narrative du mur. On y retrouve notamment des philodendrons, des figuiers et des lis de la paix, reconnus comme étant l’une des plantes les plus efficaces pour purifier l’air ambiant dans un environnement de travail.

Et sur le plan technique, on ne peut qu’imaginer le défi qui se cachait derrière une telle initiative. La firme vancouvéroise chapeautant la conception, Green over Grey, a dû développer une structure hydroponique, fabriquée à partir de fibres textiles recyclées, pour soutenir et irriguer cette verdure tout au long de l’année. Un défi brillamment relevé.

Il faut dire que la firme n’en était pas à ses premières armes avec Desjardins. Green over Grey a érigé de nombreux murs spectaculaires un peu partout en Amérique du Nord ces dix dernières années, notamment dans les bureaux de Microsoft aux États-Unis et dans le village olympique de Vancouver.

Mais je dois avouer que mon coup de cœur de leur portfolio reste le Semiahmoo Sky Garden de Surrey, en Colombie-Britannique. L’installation végétale extérieure recouvre entièrement la façade bétonnée d’une bibliothèque, démontrant en un clin d’œil le potentiel parfois négligé des jardins verticaux en milieu urbain.

Que ce soit pour camoufler l’omniprésence du béton, combattre les graffitis, améliorer la qualité de l’air ou simplement embellir sa ville, qui ne voudrait pas d’un tel mur dans son quartier?

Imaginez simplement un peu de verdure sur les parois bétonnées de la rue Berri, au nord de la rue Ontario. Ou encore, sur la structure de notre futur échangeur Turcot dans le Sud-Ouest. Il y a de quoi contrer partiellement notre «bétonophobie» collective.

Et vous, où ajouteriez-vous un mur végétal à Montréal?

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