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Audi RS7 2014: Dr Jekyll et M. Hyde

Photo: Audi USA


Auto GoIl arrive parfois à un journaliste automobile de prendre le volant d’une voiture dont la conduite est optionnelle, ou presque.

Prenons le cas de la Audi RS7 2014. La somptueuse allemande a un look d’enfer, et des promesses mécaniques à l’avenant. Mais il suffit de s’asseoir derrière le volant, de presser le bouton de démarrage du moteur et d’appuyer avec insistance sur l’accélérateur pour ressentir un vaste frisson de plaisir.

Pas même besoin de bouger… la simple sonorité du V8 de 4,0 litres qui se cache sous le capot et de l’échappement sportif suffisent au bonheur… Évidemment, il serait un peu dommage de s’en tenir là!

Un style affirmé
La Audi RS7 a du charme et du chien. Elle conserve la longue silhouette de la A7 ainsi que son hayon surélevé qui provoque toujours l’admiration, et y ajoute notamment une calandre plus dynamique et des roues distinctives de 20 pouces.

À l’intérieur, on retrouve la planche de bord typique d’Audi, chargée (parfois trop) et complexe à utiliser, mais qui, une fois maîtrisée, donne accès à tous les systèmes du bout du doigt. Je parle ici au sens littéral, puisque pour entrer les informations, outre les traditionnelles molettes et cadrans, on peut aussi utiliser un pavé tactile qui permet d’écrire du bout du doigt les chiffres et les lettres nécessaires.

Les sièges sont surenveloppants et assurent un maintien total, peu importe le dynamisme de la conduite. Même les passagers à l’arrière disposent de suffisamment d’espace et, comme c’est le cas dans tous les 2+2, bénéficient d’une console centrale pratique.

Ici naît le monstre
Mais voilà que le monstre se met en marche. Outre la sonorité inouïe du moteur (je sais, j’insiste, mais elle est exceptionnelle), c’est la puissance de l’ensemble qui impressionne. Les 560 chevaux se déchaînent avec violence, entraînant une accélération spectaculaire de 0 à 100 km/h en 3,9 secondes! Pour les amateurs de statistiques, sachez que la voiture est limitée électroniquement à 280km/h.

Le raffinement provient des multiples réglages. En mode confort, le Dr Jekyll propose un châssis et des suspensions qui absorbent sans rechigner les hasards de la route québécoise. Un aller-retour en famille Montréal-Québec nous a permis de constater l’aisance de la conduite, et a même permis à mon grand fiston de trouver ses aises sur le siège arrière. Mieux encore, cette randonnée de plus de 220km m’a permis d’enregistrer une consommation de 9,2 litres aux 100km. Pas mal pour une voiture de cette puissance.

Puis apparaît M. Hyde: une fois le mode dynamique choisi (notons que toutes les composantes peuvent être modifiées manuellement ou en bloc), les suspensions se raffermissent, la sonorité de l’échappement devient plus sourde, et les rapports de la boîte Tiptronic 8 vitesses se rapprochent pour devenir une véritable voiture de course. La voiture enfile alors les trajectoires sans jamais sembler vouloir être déstabilisée, et il aurait fallu une piste plus longue et une température plus chaude pour la pousser à l’extrême.

Il faut cependant compter sur un prix de base de 115 000$ pour se mettre au volant de ce monstre de puissance.

***
Forces

  • Puissance infinie
  • Rouage intégral
  • Tenue de route d’exception

Faiblesses

  • Consommation moyenne (14L aux 100km)
  • Planche de bord complexe
  • Prix des options

Fiche technique

  • Prix : 115 000$
  • Type de carrosserie: Berline
  • Passagers: 4
  • Portes: 4
  • Capacité de chargement: 535L
  • Puissance: 560ch
  • Couple: 516lb-pi
  • Accélération: 3,9 sec
  • Vitesse de pointe: 280km/h
  • Cylindrée: V8 4,0L
  • Transmission: automatique à 8 rapports
  • Entraînement: intégral
  • Suspension: indépendante
  • Consommation ville: 13,7 L/100 km
  • Consommation autoroute: 7,8 L/100 km
  • Capacité du réservoir de carburant: 75L

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