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Le traiteur Antoine Masson-Delisle: de l’aide au quotidien

Photo: Véronique Leduc

«Un traiteur qui fait votre épicerie, qui cuisine avec des ingrédients de chez nous et qui livre chez vous tout en vous aidant à réduire votre empreinte écologique et à acquérir de saines habitudes alimentaires, ça vous branche?»  C’est ce que propose Antoine Masson-Delisle avec son entreprise Antoine au quotidien.

En 2010, M. Masson-Delisle laisse son emploi en marketing pour se consacrer à sa passion : la cuisine. Du même coup, il a comme objectif de faciliter la vie des gens en leur proposant une «solution à leur mode de vie». Et ce, sans faire de compromis sur ses valeurs : respecter l’environnement et favoriser l’achat d’aliments biologiques et locaux.

Un peu plus de trois ans plus tard, l’entreprise Antoine au quotidien a 7 employés et nourrit quelque 80 familles chaque semaine.

Rencontre avec un directeur marketing converti en entrepreneur passionné de cuisine.

Comment êtes-vous passé du marketing à la cuisine?
Je savais déjà que j’avais un gros intérêt pour la bouffe mais, tandis que j’étais à l’emploi d’une agence de publicité, j’ai commencé à me faire des grosses bouffes de façon vraiment régulière et à lire beaucoup sur le sujet. Ensuite, je suis allé travailler pour Tennis Québec, dont les bureaux sont tout près du marché Jean-Talon. Chaque jour, en revenant chez moi, j’arrêtais au marché pour m’acheter de quoi faire un gros repas, qui me prenait des heures à préparer. À un moment, j’ai eu le déclic. Je savais depuis un certain temps que je voulais lancer une entreprise dans le monde de la bouffe, mais j’étais découragé par les statistiques liées au monde de la restauration.

À la même époque, une amie avocate, très occupée mais désireuse de bien s’alimenter, m’a demandé de préparer des lunchs pour elle et son copain. J’ai donc commencé à leur concocter et à leur livrer des lunchs chaque semaine. Ils ont vite fait des jaloux autour d’eux. Je me suis alors dit : «OK, ça va être ça, mon entreprise!»

Est-ce que ça a fonctionné rapidement?
J’ai fait des tests. La première semaine, seulement en sollicitant mes contacts, j’ai eu trois livraisons. La deuxième, j’en ai eu cinq ou six, puis sept ou huit… Ça s’est mis à grimper de façon exponentielle. Je n’ai jamais fait de publicité; ce n’est que le bouche-à-oreille qui a fait que ça a évolué.

Vous êtes un réel autodidacte de la cuisine?
En effet. Je n’ai aucune formation en cuisine, mais je suis vraiment un passionné! J’ai réussi à bien m’entourer. Avec le temps, j’ai engagé un chef et je lui ai donné plus de responsabilités. Il était capable de gérer une plus grande production.

Vous utilisez le plus possible des aliments locaux et biologiques. Pourquoi?
Ça ne m’intéresse pas d’acheter mon poulet dans de grosses barquettes. Même si au bout du compte ça ne change pas grand-chose sur le plan du goût, le processus est important pour moi. Toutes les viandes que j’utilise sont soit bio, soit prélevées sur des bêtes élevées sans antibiotiques, sans hormones de croissance et dans des conditions plus humaines [que celles dans lesquelles vivent les animaux élevés de manière industrielle].

Ça a sûrement un impact sur le coût de vos plats?
J’assume que je suis plus cher. J’ai vraiment décidé de mettre l’accent sur la qualité. Je sais que des clients m’ont laissé tomber parce qu’ils disaient que c’était trop cher. Mais d’un autre côté, il y a des gens qui veulent ça. Ils savent que c’est plus cher, mais qu’en fin de compte, il y a un résultat, il y a une qualité.

Qui sont vos clients?
On a trois types de clientèles. De 75 à 80 % de mes clients sont des familles avec enfants qui ont des revenus supérieurs à la moyenne, environ 15 % sont de jeunes professionnels, et de 5 à 10 % sont des femmes enceintes ou en congé de maternité. Ce créneau est en train d’exploser, notamment grâce aux chèques-cadeaux.

***
AntoineGlacièreComment ça fonctionne?
Chaque mercredi, le menu pour la semaine suivante est mis en ligne. Les plats sont livrés le lundi suivant dans des contenants en verre disposés dans une glacière. Une feuille d’instructions indique comment réchauffer chaque plat, sa date de péremption et s’il peut être congelé.

www.antoineauquotidien.com

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