Se former pour accompagner les artistes
Une école spécialisée en gérance artistique est sur le point d’ouvrir ses portes à Montréal.
Selon le gérant de Rachid Badouri et d’Eddy King, Steve Rasier, il y a un manque dans le milieu artistique au Québec. Avec l’école spécialisée en gérance artistique qu’il vient de mettre sur pied, l’Institut Vision, il espère le combler.
«Présentement, il y a plusieurs individus qui s’improvisent gérant, affirme-t-il. Il n’y a pas de ligne directrice, ni de règles établies dans le métier, ce qui est dommageable pour toute l’industrie! On retrouve présentement à Montréal quelques écoles qui offrent des cours de gérance d’artistes, mais aucune n’est aussi orientée sur la pratique, la gestion et le développement que l’Institut Vision.»
La formation, offerte sur une période d’un an, est donnée par des professionnels de l’industrie. On compte parmi le corps enseignant Mario Lefevre (Céline Dion, Garou, Véronique DiCaire, Rock Voisine), Jacques K. Primeau (Rock et Belles Oreilles, Guy A. Lepage) et Benjamin Phaneuf (Louis-Josée Houde, Plume Latraverse).
«Le cursus comprend des cours tels que Introduction à la gérance, Fiscalité, Éthique et protocole. À leur troisième session, les étudiants choisissent une spécialité : gérant d’artistes, agent sportif, agent de tournée ou relations de presse, explique Steve Rasier. Ils ont également la chance de faire un stage auprès d’une agence reconnue. Cela leur permet d’aller sur le terrain et de vraiment voir les aspects concrets du métier. Après leur passage chez nous, les étudiants possèderont tout le bagage nécessaire pour travailler dans une agence ou encore pour partir leur propre affaire.»
L’Institut Vision accueillera sa première cohorte d’étudiants dès le 24 septembre.
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Rafael Pérez, un gérant d’artistes vraiment passionné
C’est par pur hasard que Rafael Pérez est devenu gérant d’artistes et producteur. Alors qu’il étudiait à l’Université Laval en administration, le chanteur du groupe hip-hop Sagacité, un ami, lui a demandé s’il pouvait lui donner un coup de main afin de l’aider à faire décoller sa carrière.
Le jeune homme, un passionné de musique, a accepté et a appris sur le tas à la suite d’essais et d’erreurs – comme la plupart de ses homologues – le métier qui lui permet de gagner sa vie aujourd’hui.
«Si quelqu’un m’avait dit, adolescent, que j’allais faire ça de ma vie, je ne l’aurais jamais cru, confie celui qui s’occupe entre autres des carrières de Karim Ouellet, de CEA et de Marième. Je suis vraiment tombé en amour avec ce que je fais, ce qui m’a donné envie de me donner à 100 %.»
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La passion est d’ailleurs, selon M. Pérez, essentielle pour quiconque souhaite devenir gérant d’artistes.
«Il faut également posséder de l’entregent, et beaucoup de patience. Ça prend aussi de fortes convictions, souligne-t-il. Il faut que tu croies à l’artiste que tu représentes, car tu devras le vendre aux médias, au public, aux organisateurs de festivals et aux programmateurs de salles de spectacles. Ça prend également de la planification stratégique afin de préparer la sortie de l’album, mais aussi tout ce qui vient ensuite. C’est beaucoup de travail, mais c’est passionnant!»