Des MOOCs made in Quebec
Les MOOCs (Massive Open Online Courses) sont la nouvelle mode dans le monde de la formation continue: des cours gratuits, en ligne, destinés à rejoindre des milliers d’étudiants volontaires. Les centres de formation du Québec s’y mettent, dont la TÉLUQ, qui s’apprête à lancer deux nouveaux MOOCs.
Les MOOC, ce sont 20 millions d’étudiants originaires de plus de 200 pays inscrits à ces cours d’un nouveau genre. Alors que la vague des MOOCs déferle depuis deux ans dans le monde anglophone, le phénomène commence à se démocratiser au Québec dans les centres de formation francophones.
Ainsi, dès l’automne prochain, la TÉLUQ offrira deux cours inédits sous la forme des MOOCs. Un sur l’histoire politique du Québec, l’autre sur la conciliation travail-famille. «Nos sujets de cours sont une première dans la francophonie», affirme Mélanie Roberge, conseillère en communication et recrutement à la TÉLUQ, qui préfère parler de CLOMs (cours en ligne ouverts aux masses), comme le recommande l’Office québécois de la langue française.
Une formation pour tous
Les deux cours proposés sont déjà offerts et crédités à la TÉLUQ. Adaptés sous la formule CLOMs, ils s’adressent tant aux étudiants qui veulent approfondir leur formation initiale qu’aux néophytes qui veulent élargir leurs horizons.
Grâce aux CLOMs, la TÉLUQ, spécialisée dans la formation à distance, espère permettre à un éventail d’étudiants encore plus large de bénéficier de son expertise.
«On souhaite aller au-delà des frontières et recruter des étudiants d’ici et d’ailleurs» – Martin Noël, directeur des affaires académiques à la TÉLUQ
Les seuls préalables pour participer à l’une de ces formations sont de maîtriser le français, d’avoir une connexion internet et du temps à consacrer aux cours. «Notre objectif est d’atteindre 5000 inscriptions pour ces modules», stipule Mélanie Roberge.
Un savoir reconnu?
Les cours gratuits s’étaleront sur de cinq à six semaines. Chaque semaine, des jeux questionnaires interactifs avec correction automatisée ponctueront la formation pour évaluer la progression des étudiants.
Bien qu’ils soient de niveau universitaire, ces ateliers en ligne ne permettront toutefois pas l’obtention de crédits académiques.
«Mais si un étudiant voulait intégrer la formation créditée offerte par la TÉLUQ, on pourrait évaluer les notions acquises au préalable par l’étudiant durant le CLOM», précise Martin Noël.
Le Québec en retard?
Avant que le phénomène ne devienne populaire, la TÉLUQ avait déjà entrepris une initiative semblable au MOOC il y a quelques années. «Nous avons formé près de 315 000 personnes dans le domaine de la santé, signale Martin Noël. On était précurseurs, mais on n’appelait pas cela des MOOCs à l’époque.»
Jusqu’à présent, HEC Montréal, qui a ouvert en octobre 2012 sa propre plateforme de MOOCs, EDUlib, se positionnait comme pionnière au Québec. Mais cette année, en plus de la TÉLUQ, l’Université Laval lance son premier cours libre d’accès en ligne, et le Cégep à distance, le premier MOOC de niveau collégial dans la province.
Autant dire que le Québec ouvre à peine la page sur ce qui sera peut-être l’éducation du futur.
Les inscriptions s’ouvriront à la fin du mois d’août.
Pour l’inscription: teluq.ca.