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Infection urinaire: les circoncis moins à risque

TORONTO – Les infections urinaires sont beaucoup plus fréquentes chez les garçons non circoncis que chez ceux qui le sont, mais le fait que leur prépuce soit serré ou plus facilement rétractable ne fait aucune différence sur leur propension à développer une infection, révèle une étude.

Des données indiquent que les garçons qui ne sont pas circoncis ont un risque 10 fois plus élevé de souffrir d’une infection urinaire, comparativement à ceux qui ont eu leur prépuce enlevé.

Certaines recherches laissaient croire jusqu’ici que les risques accrus d’infection n’étaient pas uniquement liés à la circoncision, mais également au fait que le prépuce soit serré ou rétractable.

Une nouvelle étude, dirigée par le pédiatre Sasha Dubrovsky, de l’Hôpital de Montréal pour enfants, a révélé que les risques de contracter une infection urinaire étaient similaires chez les garçons non circoncis, peu importe l’état de leur prépuce.

Ces résultats, publiés dans le Journal de l’Association médicale canadienne, revêtent une importance particulière pour les médecins qui doivent poser un diagnostic dans le cas d’enfants qui se présentent à l’urgence avec des symptômes liés aux infections urinaires. Il s’agit d’une des infections bactériennes les plus communes et les plus dangereuses qui touchent les enfants.

Le pédiatre Martin Koyle, de l’Hôpital pour les enfants malades de Toronto, a expliqué que cet article était particulièrement intéressant puisque de nombreux médecins croyaient, à tort, que le pénis couvert, et plus particulièrement l’urètre, étaient responsables des infections urinaires chez les garçons.

«Et nous pensions qu’une fois que le prépuce était rétracté, le risque n’était plus présent. L’article semble réfuter tout cela», a-t-il ajouté.

Le Dr Dubrovsky indique que les garçons qui ne sont pas circoncis sont plus propices à développer des infections urinaires puisque la bactérie à l’origine de l’infection à tendance à rester en place et à se multiplier, particulièrement lorsque les enfants portent des couches.

Il ajoute toutefois que les infections urinaires n’ont rien à voir avec la propreté et l’hygiène.

Le Dr Dubrovsky met quand même en garde les parents de ne pas prendre une décision quant à la circoncision de leur fils en se basant sur les conclusions de cette étude.

«Je ne tirerais aucune conclusion quant à une circoncision néonatale de routine dans le but de prévenir les infections urinaires, puisque notre étude ne s’est pas penché directement sur cette question», a-t-il précisé.

La Société canadienne de pédiatrie ne recommande pas la circoncision systématique des garçons.

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont comparé les taux d’infection urinaire chez 393 garçons âgés d’un à 18 mois qui se sont présentés à l’urgence avec des symptômes liés aux infections urinaires.

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