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Spécialité: médias sociaux

Raphaël Papiccio, diplômé en droit et développement international, est un passionné de technologie. Il occupe depuis quelque temps un poste de consultant en médias sociaux en plus de développer des pages professionnelles. Tout ça en pyjama!

«J’ai obtenu mon emploi en travaillant d’abord comme bénévole pour un organisme environnemental, explique-t-il. C’est par essais et erreurs que je me suis découvert des habiletés pour traduire des concepts en contenu Facebook.» Il décide donc de proposer ses services à des entreprises avides de se frayer un chemin dans cet univers.

Pour Michelle Blanc, blogueuse et auteure des ou­vrages Les médias sociaux 101 et Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires, les emplois en médias sociaux devraient être mieux encadrés: «Cela fait moins d’un an que ce type d’emploi existe, donc les critères de sélection ne sont pas encore bien définis.» Elle déplore d’ailleurs la lenteur des programmes universitaires à s’adapter au virage technologique.

Par exemple, elle trouve aberrant que le référencement ne soit pas encore enseigné, tout comme les médias sociaux ne sont pas inclus dans les cours de relations publiques. Elle note qu’il s’agit parfois uniquement d’une question de fonds, puisque plusieurs institutions lui ont déjà fait part de leur intérêt à introduire cette matière.  

Tout est une question de temps. Aux États-Unis, ce ty­pe d’emploi existe depuis plus de trois ans et le domaine se développe de jour en jour. L’experte en réseaux sociaux ne s’étonnerait pas de voir un jour les entreprises dédier tout un secteur à ce créneau. Elle va même plus loin : «Cela devrait devenir un département, comme la comptabilité ou les ressources humaines!»

Même si les emplois en entreprise pullulent depuis quelque temps, Raphaël Papi­ccio préfère être travailleur autonome : «J’approche généralement mes clients moi-même grâce à mes con­tacts et mon réseau Linkedin. Si mon offre intéresse quelqu’un, je lui présente ensuite mon curriculum vitæ et mon portfolio.»

Si à peu près n’importe qui peut tenter sa chance dans les emplois dans les médias sociaux, Michelle Blanc rappelle que ces postes s’adressent principalement aux gens en relations publiques ou en communications, puisqu’ils détiennent les qualifications nécessaires. Bien que les pos­tes offerts soient diversifiés, allant du journalisme au marketing en passant par la stratégie éducative, les entrepri­ses veulent avant tout être bien représentées sur le web.

Une chose est sûre, cette manne d’emploi est là pour rester. «Le secteur est en tel bouillonnement que les entreprises forment leurs employés pour des emplois qui n’existent pas encore, en prévision des avancées technologiques», affirme Michelle Blanc.

En tant que travailleur au­tonome, le technovore Raphaël Papiccio ne se plaint ni du salaire ni de la flexibilité des horaires qui lui permet de gérer plusieurs projets à la fois. Pourtant, l’instabilité dérange : «Certains croient que, parce que je travaille à domicile, sur Facebook de surcroît, ce n’est pas sérieux. Il faut vendre les médias sociaux en plus de soi-même. C’est peut-être ici que ma licence en droit me devient utile!»

Avez-vous la tête de l’emploi?
De plus en plus d’institutions font appel à des adeptes de technologie pour pourvoir des postes dans les médias sociaux. Selon Michelle Blanc, impossible pour le moment de classifier les types d’emplois ou les employeurs.

Il peut s’agir tant de compagnies privées que d’organis­a­tions gouvernementales ou d’organismes sans but lucratif. Les tâches varient, des responsabilités axées sur le service à la clientèle à l’information de nature publique.

L’entreprise L3édition, spécialisée en gestion de contenu personnalisé, affiche régulièrement de tels postes. Tous les mois, des rédacteurs web sont recrutés pour diffuser du contenu rédactionnel ou publicitaire à travers les multiples réseaux so­ciaux.

Yves Lessard, directeur en communication digitale, dit prioriser la qualité de l’écriture à l’ai­sance technologique : «S’ils satisfont les critères, nous pouvons offrir des formations.» Et on ne parle pas que de Face­book!

Parmi les autres qualités recherchées, L3édition mentionne le bilinguisme, la capacité à mener plusieurs dossiers à la fois, des aptitudes en stratégie, la créativité et le souci du détail.

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