Des idées pour la politique

Printemps 2011. Pendant qu’au Proche-Orient, des gens mouraient pour avoir le droit de voter, quatre québécois sur dix ne se sont pas donné la peine de prendre quelques minutes pour aller noircir leur bulletin de vote lors du scrutin fédéral. Au provincial, les sondages nous montrent de façon régulière l’impopularité du gouvernement libéral et de l’opposition péquiste. Le parti politique fantôme de François Legault obtenait d’ailleurs la plus grande partie des intentions de vote. Disons-le, les Québécois ont perdu confiance en leurs élus, et même en leur système électoral.

La population est pourtant ouverte à l’idée d’une nouvelle proposition politique, et pas seulement en termes d’intentions, comme l’a démontré l’élection d’une soixantaine de députés néo-démocrates lors des élections fédérales du 2 mai. Les gens sont cependant de moins en moins nombreux à regarder vers l’urne pour régler leurs problèmes, ou même rechercher une inspiration. Lors des élections fédérales de 2011, le taux de participation au Québec était de 62,2 %, un peu plus que la moyenne nationale de 61,4 %. En cela, la province suit la tendance qui prévaut au pays. Le taux de participation, qui frôlait les 80 % au début des années 60, pour osciller entre les 75 % et les 70 % jusqu’au début des années 90, est ensuite descendu vers la seuil des 60 %, avec un triste record historique en 2008 de 58,8 %.

Ce n’est guère mieux du côté provincial. Aux élections de 2008, le taux de participation était de 57,3 %, le plus bas depuis 1927. Le profond cynisme avec lequel le premier ministre Charest a manipulé le calendrier électoral pour déclencher des élections quelques semaines seulement après le scrutin fédéral tenu la même année n’a évidemment pas aidé, mais la tendance était déjà là : 78,3 % en 1998, 70,5 % en 2003 et 71,2 % en 2007, mais avec des dizaines de milliers d’électeurs adéquistes qui sont restés chez eux à l’occasion suivante.

Le phénomène n’est pas unique au Québec, et le confort et l’indifférence ont eu raison du devoir électoral dans bien des pays occidentaux où la démocratie est, de plus en plus, tenue pour acquise. Mais le Québec n’a pas à rester les bras croisés en se disant qu’il ne fait pas pire qu’ailleurs. Et il y a heureusement des façons de raviver la flamme. Pour ça, il faudrait par contre se rappeler que la politique n’est qu’un produit dérivé qui sert d’abord à faire vivre la démocratie.

Voici donc mes idées pour améliorer la vie démocratique au Québec. Plus de détails en cliquant sur le lien:

 

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