Le Parti conservateur (PCC) souhaite piger dans le budget d’aide internationale du gouvernement afin de mieux nantir la population canadienne. En conférence de presse mardi, le chef Andrew Scheer a mis de l’avant la proposition réduire les dépenses étrangères du Canada du quart.
«Les sommes coupées seront celles présentement envoyées à des pays à revenu moyen ou élevé et à des dictatures hostiles», a annoncé le parti dans un communiqué.
Selon la formation, ces sommes serviraient à financer des «mesures qui aident les Canadiens à améliorer leur quotidien». Un montant de 700 M$ serait aussi utilisé pour appuyer «des pays qui en ont le plus besoin».
Scheer a également fait part de son intention d’offrir un soutien à l’Ukraine, toujours aux prises avec la Russie. Un gouvernement élu conservateur offrirait au pays d’Europe de l’Est, «une aide militaire et non militaire additionnelle».
L’utilisation de la Loi Magnitski à l’endroit de «régimes hostiles comme l’Iran» fait également parti de l’agenda des conservateurs. La Loi Magnitski permet depuis 2017 d’imposer des restrictions aux dirigeants étrangers considérés comme dangereux.
Les libéraux au front
En conférence de presse à Toronto, le premier ministre sortant Justin Trudeau a vilipendé ces propositions. Il a entre autres dénoncé un double standard dans le discours de son adversaire, entre autres sur la question environnementale.
«Le plan sur le climat d’Andrew Scheer consiste à encourager l’action dans d’autre pays autour du monde», a-t-il observé.
«Mais on voit qu’il veut limiter la capacité de ces pays-là de prendre action pour contrer les changements climatiques», a-t-il poursuivi.
À l’international, le Parti libéral souhaite entre autres verser «des ressources supplémentaires à des institutions internationales, comme la Cour pénale internationale et l’Organisation mondiale du commerce». Les libéraux maintiennent aussi l’engagement «d’augmenter tous les ans l’aide au développement international du Canada».
Le Parti vert et le Nouveau parti démocratique souhaitent tous deux bonifier cette aide. L’objectif? Celui fixé à 0,7% du PIB par l’ex-premier ministre Lester B. Pearson.