Douleurs dans les doigts, incontinence urinaire, chute de cheveux… À l’occasion de la Journée mondiale de la ménopause ce vendredi 18 octobre, Métro revient sur trois symptômes fréquents, mais encore trop peu abordés que les femmes sont susceptibles de traverser pendant cette étape importante de leur vie.
La ménopause correspond à une phase de transition hormonale chez les femmes, au cours de laquelle le système reproductif cesse de fonctionner, ce qui correspond à l’arrêt des règles et à la chute des hormones sexuelles (œstrogènes et progestérones).
On considère qu’une femme est ménopausée après 12 mois consécutifs sans règles. La phase qui la précède correspond à la périménopause. Elle survient généralement aux alentours de l’âge de 50 ans, mais peut également arriver avant l’âge de 40 ans ou après 55 ans. Dans ces cas précis, on parle respectivement de ménopause précoce et de ménopause tardive.
Selon l’Inserm, 80% des femmes ménopausées rencontrent d’autres symptômes que l’arrêt des règles et 20% à 25% d’entre elles estiment que la ménopause, bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie, nuit à leur qualité de vie. Bouffées de chaleur, sautes d’humeur, sécheresse vaginale, anxiété, fatigue, baisse de libido et prise de poids font partie des symptômes courants de la ménopause. Mais d’autres peuvent s’installer durablement et s’avérer très contraignants au quotidien pour les femmes qui les subissent.
Le syndrome du canal carpien
Le syndrome du canal carpien désigne des sensations de fourmillement ou de picotement et une diminution de la force musculaire au niveau des mains, là où est localisé le canal carpien qui relie les os aux ligaments du poignet.
Le syndrome du canal carpien correspond à une compression du nerf médian, responsable des symptômes décrits plus haut. S’il est déclenché la plupart du temps par le vieillissement de l’organisme, il peut également se manifester lorsque le corps subit un bouleversement hormonal important, pendant la ménopause ou lors de la grossesse.
Selon le site de l’Assurance Maladie, chaque année en France un peu plus de 130.000 personnes sont opérées pour un syndrome du canal carpien. On peut aussi reposer son poignet en portant une attelle pour soulager la douleur.
L’incontinence urinaire
A la sécheresse vaginale- l’un des symptômes les plus connus de la ménopause qui touche 50% des femmes et qui se manifeste par des brûlures, des démangeaisons et des irritations au niveau du vagin- peut s’ajouter l’incontinence urinaire.
La phase de périménopause, là encore à cause de la perte des oestrogènes, peut en effet entraîner une diminution de la masse du périnée, ensemble de muscles qui soutient la vessie, ainsi que le rectum et le vagin. Des fuites urinaires pourront se manifester en cas d’effort (port d’un objet lourd ou même un simple éternuement) et/ou en cas d’un besoin urgent d’uriner.
En 2015, une étude américaine, réalisée par l’université de Californie et publiée dans la revue Menopause, mettait en lumière des épisodes dépressifs accrus chez les femmes ménopausées atteintes d’incontinence urinaire. En effet, peu d’entre elles osent en parler à leur médecin et ce phénomène d’isolement peut nuire à leur bien-être psychologique.
En termes de prise en charge, plusieurs options s’offrent aux femmes, à commencer par des séances de rééducation du périnée, supervisées par un médecin. Selon la nature de l’incontinence, un traitement médicamenteux peut également être envisagé, ainsi qu’une intervention chirurgicale (en dernier recours).
La chute de cheveux
Pour certaines femmes qui entrent en phase de ménopause, la chute des hormones peut également s’accompagner d’une chute des cheveux. Ces derniers deviennent plus fins, plus secs et plus cassants.
Ce phénomène est provoqué par une sensibilité accrue des testostérones, hormones généralement attribuées aux hommes mais également présentes en petite quantité chez les femmes. L’hyperactivité de testostérone observée pendant la périménopause réduit le diamètre des cheveux et fournit moins d’oxygène aux pointes capillaires, ce qui explique la chute.
Pour limiter la perte de cheveux, il est conseillé de privilégier l’apport en vitamines A (carotte, épinard, melon), en vitamines B (poissons gras, graines de tournesol) et en vitamines E (noix, avocat, huiles végétales).