Selon une nouvelle étude américaine, l’adoption de cinq comportements sains, comme la pratique du sport et un mode de vie non-fumeur, permettrait d’ajouter jusqu’à 10 années exemptes de maladies chroniques à son espérance de vie.
Une équipe de la Harvard T.H. Chan School of Public Health, a analysé les données relatives à 73 196 femmes et 38 366 hommes qui ne souffraient ni de cancer, ni de problèmes cardiovasculaires, ni de diabète en début d’étude.
Les chercheurs ont étudié cinq facteurs – mode de vie non-fumeur, maintien d’un IMC normal, pratique d’un minimum de 30 minutes d’activité physique par jour, consommation modérée d’alcool et régime alimentaire équilibré – pour attribuer un score santé allant de 0 à 5 à chaque participant, la note de 5 indiquant le mode de vie le plus sain.
Les participants ont été suivis régulièrement pendant 20 ans.
10 années exemptes de maladies chroniques
Les résultats, publiés dans la revue The BMJ, montrent qu’après la prise en compte de facteurs tels que l’âge, l’ethnicité et les antécédents familiaux, l’espérance de vie après 50 ans était de 24 ans sans cancer, maladies cardiovasculaires et diabète chez ceux qui n’adoptaient aucun de ces comportements.
Chez les femmes qui les adoptaient tous, les scientifiques ont constaté que l’espérance de vie sans ces maladies après 50 ans était de 34 ans.
Les résultats observés chez les hommes sont similaires. Ceux qui n’ont adopté aucun de ces comportements sains témoignaient d’une espérance de vie exempte de maladies chroniques de 24 ans, contre 31 ans chez les hommes ceux qui ont développé quatre ou cinq habitudes saines.
L’espérance de vie des femmes ayant maintenu quatre ou cinq de ces habitudes ont vu leur espérance de vie en bonne santé s’allonger de 10,6 ans par rapport à celles qui n’ont tenu compte d’aucun de ces facteurs. Chez les hommes, l’espérance de vie est allongée de 7,6 ans par rapport aux hommes qui n’ont pas adopté ce style de vie.
Les grands fumeurs (15 cigarettes ou plus par jour), ainsi que les hommes et les femmes obèses (IMC de 30 ou supérieur) témoignent de la proportion la plus basse d’espérance de vie sans maladie après 50 ans.
Les chercheurs soulignent que ceci est une étude d’observation et qu’une relation de cause à effet ne peut être clairement établie. L’étude a par ailleurs ses limites. Les informations ont été recueillies via des questionnaires, il existe donc une marge d’erreur dans les réponses.
Cependant, l’équipe précise que les participants ont été nombreux et suivis sur du long terme. Adopter un régime alimentaire et un mode de vie sains semble donc tout de même contribuer à l’allongement de l’espérance de vie sans maladies chroniques.