La quatrième édition de la Semaine de la prévention du VPH (virus du papillome humain) débute aujourd’hui, et se poursuivra jusqu’au 11 octobre.
Cette année, deux organisations sanitaires de premier plan inventent les Canadiens à contribuer à l’atteinte de l’objectif d’éliminer certains cancers causés par le VPH.
La Fédération des femmes médecins du Canada (FFMC) et la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) affirment que le Canada est en mesure d’éliminer réellement le cancer du col de l’utérus et de réduire le risque d’autres cancers liés au VPH si nous faisons tous ce qu’il faut pour nous protéger ainsi que protéger nos familles et nos amis contre l’infection par le VPH.
«Nous avons le potentiel d’éliminer le cancer du col de l’utérus et de réduire le risque d’autres cancers liés au VPH au Canada si nous faisons tous ce que nous pouvons pour prévenir l’infection par le VPH», a déclaré par voie de communiqué la Dre Vivien Brown, ancienne présidente de la FFMC et présidente et cofondatrice de la Semaine de la prévention du VPH au Canada. «Nous sommes fiers des initiatives en matière d’éducation et des activités de sensibilisation que nous présentons cette semaine en partenariat avec la SOGC.»
Une donnée inquiétante
Selon les estimations de la Santé publique, trois Canadiens actifs sexuellement sur quatre contracteront une infection par le VPH au cours de leur vie. L’infection par le VPH est une infection transmissible sexuellement (ITS) courante. Ce virus est la cause des verrues génitales et de la majorité des cas de cancer du col de l’utérus, mais il peut aussi mener au cancer de l’anus, aux cancers de la vulve et du vagin, au cancer du pénis ainsi qu’aux cancers de la bouche et de la gorge. Quiconque a eu une relation sexuelle risque d’être infecté par le VPH. Comme les symptômes ne sont pas toujours présents ou détectables, un individu peut ignorer être infecté.
«Les Canadiens doivent savoir que nous disposons déjà d’un éventail de mesures de protection permettant de prévenir certains cancers potentiellement causés par l’infection par le VPH», a déclaré dans un communiqué la Dre Jennifer Blake, directrice générale de la SOGC. «Bien qu’il soit possible que les programmes de vaccination en milieu scolaire aient été interrompus à la suite de la fermeture des écoles en raison de la pandémie de COVID-19 et que de nombreuses femmes n’aient pas pu consulter leur médecin en vue d’un bilan de santé et d’un test Pap, le cancer n’attendra pas. Nous devons tous agir pour aider à mettre fin à la propagation du VPH.»
Des comportements à adopter pour se protéger contre le VPH et certains cancers liés au VPH:
- Se renseigner sur les infections transmissibles sexuellement (ITS), y compris leurs signes, leurs symptômes, leurs conséquences et leurs modes de transmission.
- Se renseigner sur les comportements sexuels plus sécuritaires et les adopter systématiquement. Utiliser correctement et régulièrement un condom lors des relations sexuelles peut réduire le risque de contracter le VPH et d’autres ITS. Toutefois, il ne faut pas oublier pas que les régions non couvertes par le condom ne sont pas protégées.
- Prendre des décisions éclairées au sujet de sa santé sexuelle. Parler à son ou à ses partenaires de leurs antécédents d’ITS et de l’utilisation d’une méthode de protection. Se rappeler pas que les comportements sexuels antérieurs de son ou de ses partenaires posent également un risque, surtout s’ils ont eu plusieurs partenaires.
- Se renseigner auprès de son médecin, de son infirmière ou de son pharmacien au sujet de la vaccination pour soi et les membres de sa famille. Des vaccins sont offerts au Canada pour aider à prévenir les infections causées par divers types de VPH.
- Les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes présentent un risque accru d’infection par le VPH et doivent envisager de se faire vacciner contre le VPH.
- Toutes personnes actives sexuellement, devraient discuter avec son médecin au sujet de la prévention du VPH. Il faut garder à l’esprit que la plupart des personnes sexuellement actives contracteront au moins une infection par le VPH au cours de leur vie. La plupart des personnes ayant un système immunitaire sain finiront par éliminer l’infection de leur organisme, mais d’autres personnes seront atteintes de verrues génitales ou d’un cancer. La meilleure stratégie est la prévention.