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Les femmes au cœur des élections américaines

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Lauriane Lalonde, Cléa Bourgeois

Les femmes qui voteront pour Donald Trump aux prochaines élections américaines risquent d’être moins nombreuses qu’elles l’étaient en 2016.

Certaines femmes, formant 53% de votes féminins qu’a obtenu le président américain lors de son premier mandat, ne cocheront le nom de Trump cette année, comme l’explique la chercheure en résidence à la Chaire Raoul-Dandurand, Andréanne Bissonnette. «On voit de plus en plus d’échos des femmes des banlieues comme quoi le discours de Donald Trump ne les convainc pas en 2020. Le discours de Trump quant à la loi et l’ordre, qu’il martelait pendant la Convention républicaine […] ne fonctionne pas auprès de cet électorat», explique-t-elle.

Les priorités de ces mères de famille étant plus orientées vers la gestion de la COVID-19, la crise économique et l’éducation, ces dernières ne se sentent pas interpellées par les promesses du président américain, selon la chercheure. En hausse depuis l’arrivée de la COVID, le taux de chômage étant plus haut chez les femmes que chez les hommes, la gestion de la pandémie est devenu un sujet sensible pour ces mères. «Les banlieues aux États-Unis constituent près de 50% de l’électorat. C’est donc un champ de bataille assez important.»

«Pas un groupe d’électeurs homogène

Alors que les sondages actuels prédisent une victoire de Joe Biden avec 53% des votes, Trump a toujours derrière lui une base d’électeurs importante, et ce, chez les femmes également.

«Les femmes votent avec leurs enfants en tête. Je vois une Amérique plus sécuritaire et un meilleur futur avec Trump pour protéger mes droits», assure Susan Seager, une mère vivant en Floride.

L’écrivaine et journaliste américaine Nina Burleigh est d’avis que Trump n’a rien de bon à offrir aux femmes américaines. «Sa façon de communiquer est si brutale. Il n’a pas de compassion et c’est bien apparent depuis le début de la pandémie», affirme l’auteure de l’ouvrage The Trump Women  : Part of the Deal.

Il est faux de croire que les femmes ne forment qu’un groupe d’électeurs homogène, souligne Andréanne Bissonnette. «Malgré certains discours qui tentent à uniformiser les femmes, elles ne sont pas toutes pro-choix, pro-immigration et de gauche. Il y a des différences idéologiques au sein des électrices», rappelle la chercheure.

Les chercheurs estiment que les femmes «votent plus que les hommes, […] et on voit qu’il y a vraiment une augmentation de la participation des femmes», ce qui en fait le premier groupe à surveiller lors du prochain scrutin, selon Andréanne Bissonnette.

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