Des diagnostics positifs ont été rendus pour 47 bénéficiaires et 36 employés du CHSLD Laurent-Bergevin, à L’Île-Perrot. On y recense trois décès depuis le début de la pandémie.
Une équipe spécialisée en matière d’infections de la COVID-19 du Service de prévention des infections (PCI) a été dépêchée sur les lieux, mardi, à la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux. Elle assure notamment le respect des consignes sanitaires.
Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO) ignore la cause de la propagation. Une enquête interne est en cours.
«Nous prenons cette éclosion très au sérieux, indique par courriel la conseillère cadre aux communications externes du CISSSMO, Jade St-Jean. Il y a un comité d’éclosion qui se rencontre tous les jours et qui a le soutien de la direction de la Santé publique régionale.»
Quatre médecins sont sur place afin de prendre en charge les usagers. Les résidents sont testés toutes les 48 heures et les employés le sont aux 72 heures.
Syndicat mécontent
La ventilation de l’établissement pourrait être en cause, selon le président de la section 3247 du Syndicat canadien de la fonction publique, Simon Beaulieu.
La seconde zone chaude qui a été ouverte dans le CHSLD ne serait pas équipée de ventilation à pression négative, ce qui inquiète les travailleurs et le syndicat. Ce type de système permet de limiter la propagation de contaminants.
«Devant l’augmentation inquiétante des cas de COVID-19, l’employeur a été interpellé à maintes reprises et une demande d’intervention a été faite à la CNESST pour faire la lumière sur la source de cette éclosion», explique-t-il dans un communiqué.
Le Centre d’accueil Laurent-Bergevin est l’une des situations les plus critiques du Québec. Seuls les CHSLD Vigi Marie-Claret, à Montréal-Nord, Paul-Gilbert, à Lévis, et des Bâtisseurs d’Ahuntsic ont des taux plus élevés de patients atteints de la COVID-19 que celui de L’Île-Perrot.