La Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent (CGVMSL) passe par la justice pour obliger un transporteur ferroviaire américain à ne pas utiliser le pont situé sur le canal de Beauharnois en Montérégie, au sud de Vaudreuil-Soulanges. Le transporteur, établi en Virginie, refuse de restreindre son activité, ce qui nuit aux travaux de réhabilitation et de sécurisation qui doivent être réalisés.
Dans le but de maintenir l’intégrité et la sécurité de ce pont, la CGVMSL et CSX transportation ont conclu des accords successifs de réhabilitation qui entérinent des travaux sur ledit pont. Le dernier accord, signé en 2021, prévoit des travaux de pavage et de réhabilitation du système de rotation du pont. Mais ceux-ci n’ont pu être exécutés par St-Laurent à «cause d’un manque de collaboration» du transporteur américain de marchandises par train.
Déposée auprès de la Cour supérieure du Québec, la demande vise à faire coopérer CSX avec la CGVMSL afin de lui permettre de compléter les travaux pour réhabiliter le pont. La CGVMSL allègue que le manque de bonne foi du transporteur est un préjudice grave, qui l’empêche de réaliser son mandat d’entretenir les infrastructures de transport public essentielles au nom du gouvernement fédéral.
Il est reproché au transporteur de ne pas laisser de temps suffisant pour réaliser les travaux alors que la CGVMSL est garante de la sécurité du pont. La CGVMSL a besoin de deux jours différents avec deux périodes ininterrompues de huit heures pour réhabiliter le système de rotation.
La CGVMSL demande à la justice d’interdir au transporteur d’utiliser le pont pour les dates du 22 janvier et du 26 février durant 8 heures consécutives. Le pont est doté d’un système rotatif qui permet aux navires de le traverser et il est nécessaire que les réparations se fassent en période hivernale lorsque les navires sont à quai. De la même façon, la corporation souhaite pouvoir réaliser les travaux de pavage avant l’hiver et a besoin de quatre jours entre le 15 novembre et le 30 novembre.