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PL31: au tour de l’opposition officielle de critiquer la CAQ

Les loyers sont de plus en plus durs à payer pour de nombreux jeunes de la métropole.

Les loyers sont de plus en plus durs à payer pour de nombreux jeunes de la métropole.

Après avoir qualifié le gouvernement Legault de «brouillon» au salon bleu et après lui avoir reproché dans les derniers mois de faire de l’improvisation, l’opposition officielle a cette fois critiqué l’«amateurisme» de la CAQ dans sa gestion de la crise du logement. Le Parti libéral du Québec juge qu’il «ne propose rien pour régler la crise actuelle».

Le PLQ demande donc au gouvernement de reculer sur sa décision de laisser le pouvoir au propriétaire de refuser une cession de bail sans «motifs sérieux», comme Québec Solidaire qui a tenu une conférence de presse à cet effet hier matin. Selon l’opposition officielle, un retour à un juste équilibre des rapports de pouvoir entre locataires et propriétaires serait «souhaitable».

Le parti souhaite toutefois mieux encadrer «l’interdiction d’une marchandisation du bail» et attribuer la responsabilité des frais liés à la cession d’un bail aux locataires décidant de rompre un contrat de location. La cession d’un bail ne serait pas pratique courante.

La «marchandisation» d’un bail fait référence à des locataires qui tenteraient de «vendre» une cession de bail, un argument souvent soulevé par les propriétaires se prononçant contre la cession de bail. Le Regroupement des comités de logement et d’association de locataires du Québec (RLALQ) assure pour sa part que la marchandisation des cessions de bail serait «purement anecdotique».

La porte-parole en matière d’habitation du PLQ et députée de Mille-Îles, Virginie Dufour, se dit particulièrement préoccupée par l’intention de la CAQ de demander à la Société de l’habitation du Québec (SHQ) de percevoir certains frais pour les services offerts à la population.

La SHQ étant touchée, elle aussi, par la pénurie de main-d’œuvre, cette mesure pourrait amener la société d’État à prioriser les services payants au détriment des personnes à plus faible revenu qui en ont aussi besoin.

Virginie Dufour, député de Milles-Îles et porte-parole en matière d’Habitation du PLQ.

La députée de Milles-Îles dit craindre que l’approche de la CAQ vis-à-vis la SHQ crée «deux classes de citoyens» face à un organisme qui devrait plutôt offrir ses services «de façon égale à tous». Les libéraux somment Mme Duranceau de préciser ses intentions sur cet aspect du projet de loi et souhaitent que, durant l’étude détaillée, l’encadrement de la clause F soit abordé «plus sérieusement».

L’absence de mesures encadrant la clause G des baux de location ainsi que le zonage différencié est aussi déploré par la responsable en matière d’habitation de l’opposition officielle.

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