Élections

Le Parti québécois veut une nouvelle loi 101

C’est devant le buste de Camille Laurin, père de la loi 101, que le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, s’est engagé à réformer la Charte de la langue française, communément appelée loi 101, dans les 100 premiers jours de son mandat si un gouvernement péquiste est élu le 3 octobre prochain.

Cette «nouvelle loi 101» impliquerait son application dans les cégeps, une immigration économique 100% francophone et un meilleur contrôle des contenus culturels en français. Ce n’est pas tout, le chef du PQ veut «mettre la hache» dans les municipalités bilingues lorsqu’il y a moins de 33% d’anglophones dans la municipalité.

En 10 ans, le PQ souhaite augmenter les transferts linguistiques vers le français chez les allophones pour atteindre un taux d’usage du français de 82%.

«Jamais de l’histoire du Québec on a vu la langue d’usage passer sous la barre du 80%», a lancé Paul-St-Pierre Plamondon.

Il a attaqué la loi 96 de la CAQ, laquelle ne permettra pas, selon lui, de «renverser le déclin du français». Il propose ainsi une nouvelle loi 101 qui serait à la «hauteur du défi linguistique».

La CAQ est responsable et complice du déclin de notre langue, elle a échoué sur la question linguistique alors qu’elle avait le pouvoir d’agir.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois

Sur l’application de la loi 101 dans les cégeps, Paul St-Pierre Plamondon a expliqué ne pas vouloir remettre en question le droit des anglophones à continuer leur parcours scolaire en anglais.

Selon Statistique Canada, la part du français a diminué dans toutes les statistiques mesurables. À Montréal, le français comme première langue officielle parlée a diminué de 2,4% pour atteindre 58,4%. Toujours selon les données issues du recensement de 2021, 85,5 % des Québécois ont déclaré parler français à la maison au moins régulièrement.

«Reprendre le contrôle» des canaux de diffusion

Pour s’attaquer à la question de la langue française, le chef du PQ veut se concentrer sur le milieu culturel québécois. Cela passerait par la création d’un Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) et d’un bureau de promotion du contenu québécois afin d’encourager les productions québécoises.

«On constate que le potentiel de production de contenu québécois sur le plan culturel est beaucoup plus grand que ce qu’on fait en ce moment, a dit le chef du PQ. Ce qu’on veut également, c’est reprendre le contrôle sur les différents canaux de diffusion en disant que ce n’est pas normal que la consommation se fasse en anglais de plus en plus.»

Le PQ veut s’attaquer aux différentes plateformes de diffusion comme Netflix ou Amazon Prime en imposant des réglementations et des quotas de contenu québécois.

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