Le centre de la petite enfance (CPE) Tante Michèle de Montréal-Est pourrait se retrouver à la rue d’ici le mois de décembre faute de locaux «adéquats» dans le secteur.
Le CPE de 80 places qui occupait jusqu’à maintenant des locaux de l’église Saint-Octave, a reçu un avis d’éviction de la part de la Ville de Montréal-Est lorsque cette dernière a procédé à la vente de l’église pour le développement d’un projet résidentiel.
Afin de déménager le CPE, la ville a cédé un terrain qui lui appartenait. Toutefois, les installations pour accueillir les enfants ne seront prêtes avant la fin de l’année prochaine.
«Nous sommes en train de préparer les plans de la nouvelle bâtisse avec une firme d’architectes, mais elle ne sera pas prête avant décembre 2017», explique Manon Brodeur, directrice du CPE.
Or, l’entente prise avec le nouveau propriétaire de l’église, le Groupe Magma, vient à échéance à la fin de l’automne. Une relocalisation temporaire du CPE s’impose au cours des prochains mois.
«Au début, on nous avait qu’on devait quitter au plus tard vers la fin-août. Nous avons réussi à négocier et on nous a prolongé jusqu’à décembre prochain, mais on nous dit qu’il est vraiment impossible d’aller au-delà de cela», raconte la directrice.
Difficultés
La direction du CPE qui a visité pas loin d’une trentaine de locaux dans le secteur de la Pointe-de-l’Île depuis l’automne 2015, n’a toujours pas été en mesure de trouver «la perle rare.»
«Nous avons beaucoup de contraintes, car nous avons besoin de locaux qui répondent aux critères imposés par le ministère de la Famille, soit une superficie de 6000 à 7000 pieds carrés, beaucoup de fenêtres, une entrée privée et exclusive pour le CPE, un endroit libre de pollution, entre autres.»
Mme Brodeur qui tient à rester dans le secteur afin de garder sa clientèle songe maintenant à déménager à Tétreaultville si elle n’est toujours pas capable de trouver un endroit convenable d’ici la fin de l’été.
«Nous avons visité plusieurs endroits, mais il faut soit faire beaucoup trop de rénovations ou c’est dans le secteur industriel alors c’est difficile parce qu’il faut penser aux finances, mais aussi à la santé de nos petits.»
Le CPE a déjà contacté les différents élus du secteur et ne sait plus vers qui se tourner afin de trouver une solution.
«On a essayé de nous aider en nous fournissant des listes de locaux à louer ici et là, mais ça ne marche jamais, alors nous ne savons plus quoi faire sauf demander aux citoyens et entrepreneurs du secteur de nous aider», indique pour sa part Nancy Mercure, directrice adjointe au CPE.
Cette dernière ajoute que malgré les nombreuses contraintes auxquelles l’institution doit faire face, la fermeture du CPE n’est pas envisagée.
«Nous devons trouver absolument quelque chose d’ici là. Nous ne voulons pas tourner le dos aux parents, alors nous sommes sûrs qu’avec un peu d’aide, nous allons trouver», conclut-elle.