Pour ses 30 ans, le service de dénonciation anonyme Info-Crime Montréal célèbre la réception de «milliers de signalements et d’informations sensibles» et le versement de «milliers de dollars de récompenses» ayant permis d’arrêter des dizaines de suspects et de retrouver de nombreux disparus.
Un des fondateurs d’Info-Crime Montréal se réjouit d’assister à la trentième année d’existence du programme qu’il a suggéré à l’ancien directeur du Service de police de la Communauté urbaine de Montréal en 1986.
«Les résultats ont été impressionnants et toujours en respect avec les fondements du programme, soit encourager les citoyens à fournir de l’information à la police de façon anonyme et confidentielle», souligne Alex Harper.
Les informations reçues par ICM le sont par une équipe de bénévole, puis transmise à la Division des renseignement du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). D’une ligne téléphonique en 1987, le service offre aussi un formulaire de signalement sur son site web de nos jours.
Une information a notamment mené à l’arrestation en août 2015 de Raynald Letourneau, recherché depuis des mois pour le meurtre au premier degré de sa conjointe enceinte et pour indignité envers le cadavre découvert cette année-là dans un logement de Côte-des-Neiges.
«Obtenir une information, c’est une chose, mais la gérer et la diriger au bon endroit fait toute la différence dans l’obtention de résultats», fait valoir le PDG d’Info-Crime Montréal, Jean Touchette.
Info-Crime est un outil important pour la police et il faut le préserver, estime le directeur du SPVM.
«Je vais tout faire en sorte pour continuer à collaborer avec Info-Crime parce que c’est l’un des moyens qu’on a pour combattre le crime», promet Philippe Pichet.
Diverses activités, dont l’annonce d’une semaine officielle d’ICM, sont prévues cette année pour souligner les 30 ans du programme, indique M. Touchette.
Les nostalgiques se rappeleront des capsules Info-crime de l’agent William Bumbray, à la fin des années 80.