Montréal

Attaque de front d’Équipe Coderre contre Projet Montréal

À quelques jours du scrutin municipal, Équipe Denis Coderre pour Montréal est passée à l’attaque dans une sortie médiatique effectuée par sept transfuges du parti, sans le maire sortant.

Advenant l’élection de Projet Montréal, «il y a une déroute possible des finances de la Ville de Montréal», a soutenu le candidat à la mairie de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et ancien élu de Coalition Montréal, Russell Copeman.

«Soit on a pris ces engagements pour berner les Montréalais, soit il va être obligé de trouver un minimum de 800M$ de plus par année», a renchéri M. Copeman. Ce dernier a jugé irréaliste les promesses de création de 12 000 logements abordables en quatre ans et celle visant la construction de la ligne rose de métro.

L’ancien chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, a évoqué pour sa part un scénario catastrophe en cas de victoire de son ancienne formation politique, qu’il qualifie désormais de «radicale» et «d’extrême gauche». «Avec Projet Montréal, à mon sens, c’est fini l’investissement au centre-ville», a-t-il affirmé.

M. Bergeron a aussi vanté les qualités du maire sortant, Denis Coderre, en évoquant son leadership et ses contacts. «Pour le Réseau électrique métropolitain (REM), on a obtenu trois stations au centre-ville. Il a usé de son autorité et a été cherché 1,3 G$ à Ottawa. Je me demande bien comment j’aurais pu faire ça, si c’est moi qui avais gagné l’élection de 2013», a-t-il avoué.

Malgré ce tir groupé qui sert à discréditer l’opposition, M. Copeman s’est dit convaincu que Denis Coderre allait l’emporter dimanche. «Nous sommes de plus en plus en plus confiants avec les appuis qui s’accumulent. Denis Coderre sera maire de Montréal dimanche», a-t-il insisté.

Qualifiant toute campagne électorale de «difficile», Russell Copeman a refusé d’appuyer sur le bouton panique. «Ils [les candidats de Projet Montréal] ont fait une bonne campagne, a-t-il dit. Valérie Plante est affable, mais devenir maire de Montréal n’est pas un concours de popularité. Il faut regarder le bilan des quatre dernières années.»

Les transfuges de Projet Montréal, élus dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, Marc-André Gadoury et Erika Duchesne, ont de leur côté insisté sur l’attitude jugée «méprisante» de leur maire sortant, François Croteau, et de celui du Plateau Mont-Royal, Luc Ferrandez.

Les élus sortants Lorraine Pagé (Ahuntsic-Cartierville), Jean-François Cloutier (Lachine) et Michelle Di Genova Zammit (Anjou) étaient également présents. En revanche, Elsie Lefebvre (Villeray), qui a rejoint Équipe Denis Coderre cet été, était absente.

Projet Montréal réagit
Après cette sortie médiatique, l’attaché de presse de Valérie Plante, Marc-André Viau, a accusé le parti adverse de vouloir «faire peur et diviser les Montréalais».

«Il semble que pour compenser pour leur campagne ratée, tout ce qu’Équipe Denis Coderre ait trouvé comme idée à trois jours du vote, c’est de s’attaquer désespérément à Valérie Plante plutôt que de proposer des idées pour améliorer le quotidien des Montréalais, a-t-il indiqué. Nous avons plutôt fait le choix de proposer des idées pour garder les familles à Montréal, pour une meilleure mobilité et pour de meilleurs services publics.»

Un peu plus tôt dans la journée, la chef de Projet Montréal et aspirante mairesse avait jugé que le parti du maire sortant était «en mode panique».

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