Montréal

Logements: le règlement d’inclusion de Montréal pourrait «faire des petits»

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L'ensemble des travaux de construction pourront reprendre le 11 mai à travers la province.

Le règlement d’inclusion de la Ville de Montréal pourrait «faire des petits» alors que plusieurs autres municipalités compteraient s’inspirer de celui-ci pour contrer le manque de logements sociaux et abordables sur leur territoire.

«Plusieurs villes du Québec nous ont approché [parce qu’elles] souhaitent elles aussi se positionner, travailler de façon concrète pour garder la mixité dans nos villes», a déclaré jeudi la mairesse de Montréal devant plusieurs centaines de personnes dans le cadre d’un discours organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). 

«Je suis convaincue que le geste que nous avons posé [mercredi] va faire des petits», a-t-elle ajouté au sujet de la présentation de son règlement «pour une métropole mixte», qui obligera dès 2021 tous les projets immobiliers de plus de cinq logements à inclure un minimum de 20% de logements sociaux ainsi qu’un certain pourcentage de logements familiaux et abordables qui variera d’un secteur à l’autre de l’île.

Les promoteurs qui voudront s’exclure de l’application de ce règlement pourront soit remettre une contribution financière à la Ville ou encore lui léguer des terrains qui seront ensuite dédiés à l’aménagement de logements sociaux. 

«Un terrain de jeu équitable»
Selon les estimations de la Ville, ce règlement, qui fera l’objet d’un avis de motion lundi prochain en séance du conseil municipal, entraînera une hausse du coût de construction des copropriétés pouvant aller jusqu’à 4%. Une augmentation qui, si refilée aux acheteurs, pourrait inciter plusieurs Montréalais à déménager en banlieues, a prévenu mercredi l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).

Dans ce contexte, afin d’assurer «un terrain de jeu équitable aux promoteurs», toutes les municipalités du Grand Montréal devraient s’inspirer du règlement mis de l’avant par l’administration Plante, estime le président de la CCMM, Michel Leblanc.

«À partir du moment où la Ville de Montréal se dote d’un règlement d’inclusion, d’un point de vue de compétitivité du territoire dans la région métropolitaine, ce serait mieux que tout le monde adopte un règlement comme celui-là, ce qui mettrait une situation équitable [pour les promoteurs] sur tous les territoires», a-t-il expliqué. 

Saluant le fait que Montréal ait décidé «prendre le taureau par les cornes» afin de répondre à ses besoins en matière de logements sociaux et abordables, le président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), Alexandre Cusson, estime également que les autres villes de la province devraient s’inspirer de la métropole.

«Dans les dernières années, il y a eu une croissance sur les listes d’attente pour des logements sociaux. C’est une problématique à laquelle les municipalités du Québec doivent s’adresser», a-t-il dit lorsque rencontré en marge de la conférence de Valérie Plante, jeudi matin. 

Alexandre Cusson, qui est également maire de la ville de Drummondville, a d’ailleurs indiqué que sa municipalité entend mettre en place prochainement «une politique sur le logement social» dans le but par la suite de «modifier ses règlements en conséquence».

Le maire de Laval, Marc Demers, de même que la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent, n’ont pas pu être joints à ce sujet par Métro, durant la journée de jeudi.

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