Montréal

Climat: la société civile se prépare pour la marche du 27 septembre

Une pancarte lors de la manifestation pour le climat du 15 mars

Plusieurs manifestations pour le climat ont eu lieu le 27 septembre au Québec.

La société civile joint ses forces au mouvement étudiant pour le climat. Au moins une quinzaine d’organismes, de larges collectifs et de groupes syndicaux souhaitent participer à la marche pour le climat du 27 septembre.

Parmi ceux-ci, la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ). Ces centrales joindront entre autres leurs voix sous la bannière du nouveau collectif La Planète s’invite au travail.

«Il y a des métiers énormément touchés par les changements climatiques. […] Il y a des personnes qui sont découragées et voient que les jeunes font avancer les choses. Je pense qu’il y en a qui attendaient ça», souligne Léa Ilardo, porte-parole du regroupement La Planète s’invite à l’université.

Le groupe est l’un des organes derrière la manifestation pour le climat du 15 mars, qui avait attiré 150 000 personnes dans les rues de Montréal. En entrevue avec Métro il y a deux semaines, Mme Ilardo avait prédit une grève «bien plus grosse» le 27 septembre.

Plusieurs collectifs, comme La Planète s’invite en santé et La Planète s’invite dans le communautaire souhaitent aussi se présenter à cette marche d’envergure. Ces derniers représentent des centaines de groupes variés à travers le Québec.

«La Planète s’invite partout», remarque la porte-parole de La Planète s’invite dans le communautaire Caroline Toupin.

«On voit clairement l’évolution en comparaison au 15 mars, ajoute Léa Ilardo. Certes, on représente la population étudiante. Mais, aujourd’hui, on se retrouve comme un groupe au sein d’un large panel qui représente toute la société civile.»

Motivations de mars

Selon Caroline Toupin, les rassemblements tenus à travers la province au printemps dernier ont donné un souffle nouveau au mouvement social.

«Le 15 mars nous a fait réaliser qu’il était en train de se passer quelque chose partout à travers le monde. Il fallait s’inscrire là-dedans», relate-t-elle.

«La transition écologique ne peut pas se faire au détriment des personnes pauvres et marginalisées. Quand il y a une crise de verglas, une personne en fauteuil roulant est emprisonnée chez elle. C’est ça notre réalité.» – Caroline Toupin, coordonnatrice au Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)

Le regroupement La Planète s’invite en santé a puisé ses inspirations dans les marches du 15 mars. Il souhaite désormais mener un travail d’«éducation» auprès de la population.

«On veut que les gens soient au courant qu’on vit déjà les impacts sur la santé des changements climatiques», soutient la porte-parole du collectif Anne-Sara Briand, également médecin-résidente.

«Pour nous ce n’est plus le temps de traiter les symptômes uniquement. Les vagues de chaleurs affectent tout le monde. La pollution de l’air, les inondations, les feux de forêts…» – Anne-Sara Briand, porte-parole du collectif La Planète s’invite en santé

Les entreprises de la partie?

Les efforts de recrutement se poursuivent à travers la province, confie Léa Ilardo. Des entreprises ont même été abordées pour fermer leur porte durant la marche du 27 septembre.

«Des personnes impliquées sont en train d’aller voir dans le privé, avance la porte-parole. Le 27 septembre, on pourrait peut-être réduire les plages horaires dans les cafés, les restaurants… Dire qu’aujourd’hui les employés sont en grève.»

«Ça va être du ressort des employeurs directement», concède-t-elle toutefois.

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