Près de trois mois après leur fermeture dans le contexte de la crise du coronavirus, les établissements offrant des soins personnels et de l’esthétique, comme les salons de coiffure, pourront de nouveau ouvrir leurs portes à partir du 15 juin dans le Grand Montréal ainsi que dans la MRC de Joliette.
C’est avec un soupir de soulagement que de nombreux citoyens ont accueilli cette annonce, effectuée vendredi par le ministre du Travail, Jean Boulet.
«La réouverture des entreprises de soins personnels et de l’esthétique dans la région de Montréal était très attendue», constate d’ailleurs ce dernier, par voie de communiqué.
La propriétaire des salons de coiffure S SENS, situés à Saint-Hubert et à Chambly, a d’ailleurs déjà reçu plus de 250 appels pour des réservations.
«Il est temps que ça ouvre. Je suis vraiment prête!» lance Sonya Thomas, souriante.
Les derniers mois ont été difficiles pour les salons de coiffure, dont la situation financière a grandement écopé de cette fermeture forcée. Pour limiter leurs pertes, plusieurs ont décidé de se tourner vers la livraison de produits d’esthétique à domicile.
Outre les salons de coiffure, les entreprises visées comprennent également les centres d’esthétique, les espaces manucure et pédicure, les services d’épilation et les salons de tatouage, entre autres.
Ailleurs au Québec, ces établissements pourront ouvrir leurs portes dès la semaine prochaine.
«Notre gouvernement ne fera pas de compromis sur la santé et la sécurité, autant des travailleurs que des clients.» -Jean Boulet, ministre du Travail
Mesures sanitaires
Il ne s’agira toutefois pas d’un retour à la normale pour ces établissements, qui devront appliquer des mesures sanitaires strictes. La CNESST a d’ailleurs rédigé un guide à l’intention des propriétaires de ces établissements. On y fait notamment mention de l’importance de fournir des masques et des lunettes de protection aux employés ainsi que d’assurer le respect de la règle du deux mètres et de bien désinfecter les surfaces.
«C’est sûr que ça va changer notre qualité de vie au travail, mais je comprends [la situation]», souligne Mme Thomas. Cette dernière a d’ailleurs déjà commencé à s’approvisionner en vitres de protection et en désinfectant. Or, ces produits sont coûteux, constate-t-elle.
«En plus de ça, on ne pourra pas utiliser nos entreprises à pleine capacité de personnel, ni à pleine capacité de clients. Donc, tout est réduit», ajoute-t-elle.
Les salons de coiffure ont fermé leurs portes au Québec le 22 mars en même temps que la plupart des commerces jugés non essentiels. Depuis, les commerces de détail ayant une entrée à l’extérieure ont rouvert leurs portes le 4 mai à l’extérieur du Grand Montréal, puis le 25 mai dans la région métropolitaine.