Alors que commence aujourd’hui la vaccination de masse contre la COVID-19 à Montréal, le Palais des congrès, un des principaux sites de vaccination, fourmille depuis 9h00 ce matin d’aînés venus se faire injecter une première dose de vaccin.
Le constat semble plutôt positif. «Rapide», «très bien» et «organisé» affirment les gens questionnés à décrire leur expérience à leur sortie. «C’est un système très bien organisé du début à la fin. Étonnant pour le Québec !» lance à la blague un couple tout juste vacciné.
Dès qu’ils mettent les pieds sur le site, les patients peuvent suivre des flèches menant à l’endroit où ils se feront vacciner. Ça n’empêche pas certains de se sentir un peu déboussolés.
«C’était un peu compliqué, à la manière d’un aéroport, mais on finit par y arriver», mentionne un octogénaire. Comme beaucoup d’autres, l’homme se dit soulagé d’avoir enfin reçu sa première dose. «Aussitôt que j’ai appris que je pouvais prendre rendez-vous, j’ai sauté sur mon ordi.»
Plusieurs témoignent d’ailleurs de la simplicité de la prise de rendez-vous. D’autres ont préféré reléguer la tâche à leurs enfants ou à des proches, mais toutes les personnes interrogées par Métro ont trouvé que c’était efficace.
Un processus rapide
Au passage de Métro, il n’y avait presque pas de file d’attente pour la vaccination au Palais des congrès. «Nous sommes surpris qu’il n’y ait pas beaucoup de monde et aucune ligne», s’exclame Brendon Haig, 79 ans, accompagné par un proche. «Québec sait faire !»
«Je me sens mieux qu’en arrivant, confie Edna, une octogénaire. J’étais nerveuse et j’avais la bouche sèche». Elle avait surtout peur du moment de la piqûre, qui lui semblait brusque à la télévision. Elle décrit l’expérience comme très douce, finalement.
Beaucoup ont dit ne pas avoir eu tant d’appréhension que cela à propos du vaccin. Parmi les gens interrogés, l’inquiétude d’avoir de la difficulté à trouver la place était plus courante que celle de se faire vacciner.
Pour Nicole, 82 ans, le pire était le stationnement. «C’est compliqué, mais c’est sûrement à cause de mon âge», ricane-t-elle. Elle avait tout de même quelques petites inquiétudes qui ont émergé en écoutant les nouvelles, mais le processus s’est passé mieux que ses attentes.
Deuxième dose
À la fin de leur visite, on leur donnait, comme promis par le gouvernement Legault, la date de leur deuxième dose. «En cinq minutes, on avait un deuxième rendez-vous», indique un couple. La deuxième dose ne sera néanmoins pas administrée de si tôt. Jean-Marc, lui aussi fraîchement vacciné et fier de n’avoir «jamais été malade», devra revenir le 24 mai.
Une préposée à la sortie, Violanda, explique que tout le monde, sans exception, doit rester une quinzaine de minutes après l’injection de la première dose pour surveiller l’apparition d’effets secondaires ou de réactions allergiques. Elle n’est pas au courant du nombre de malaises qu’il y a eu dans la journée, car toute l’action se déroule au deuxième étage, alors qu’elle attend les gens à la sortie, en bas des escaliers. Par contre, plusieurs lui demandent une chaise roulante en sortant, qu’elle s’empresse de leur fournir par ailleurs
Somme toute, il y avait de l’optimisme dans l’air en cette première journée de vaccination de masse.
«À moment donné, il faut se fier à la science», affirme Denise, une accompagnatrice de 62 ans qui a bien hâte qu’arrive son tour.